Au cours de ce Salon de l'automobile d'Alger, beaucoup d'Algériens auront caressé le rêve d'acquérir un véhicule. Assurément, le 11e Salon international de l'automobile d'Alger qui a pris fin hier, aura été celui où les Algériens auront découvert les tentations du crédit automobile. En effet, si les concessionnaires ont redoublé d'efforts en direction d'une clientèle avide d'acquérir un véhicule en proposant moult offres promotionnelles, les banques ont su également jouer le jeu en participant, à leur manière, à la bataille des prix que se sont livrés les concessionnaires, l'espace de cette manifestation. Les principales d'entre elles n'ont, donc, pas manqué de saisir l'opportunité de cette onzième édition pour proposer des seuils inédits d'accès au fameux crédit. Les établissements financiers spécialisés dans la formule d'achat à crédit ont, de la sorte, carrément dopé les ventes des concessionnaires et ont surtout réussi à mettre le rêve à la portée du plus grand nombre de citoyens. L'évènement aura donc, et au grand bonheur des Algériens, révélé que le crédit automobile se libéralise enfin. C'est que les banques auront décelé, en sa faveur, le potentiel du marché et ont décidé de proposer des offres plus attractives. Il est donc clair que les banques auront finalement «bougé» au cours de ce salon, pas comme les autres, et où de formidables files d'attente s'étaient constituées devant les guichets des institutions financières qui y ont élu stand, afin de profiter de leurs alléchantes offres; parmi ces dernières, citons celle de Cetelem qui a participé pour la deuxième fois au Salon d'Alger et qui réduit le niveau de l'apport préliminaire du postulant pour l'achat d'une voiture à 15%, sachant qu'il était de 20%. Une offre qui aura été limitée au salon. Cetelem ne conditionne pas son prêt à un salaire minimum mais procède à l'étude des dossiers qui lui sont soumis au cas par cas. Au moment où la Housing Bank n'a pas hésité à ramener le taux d'intérêt de 8 à 7%, permettant, ainsi, à toute personne percevant un minimum de salaire de 20.000DA, de contracter un crédit conditionné par un apport personnel de 20% du prix du véhicule remboursable sur 60 mois, soit cinq années. Alors que la Société Générale a été remarquablement de la partie avec une formule unique de crédit avec Toyota Algérie, soit, trois mensualités gratuites ou une année d'assurance gratuite en fonction du choix du client et du type de véhicule choisi; le tout, sans aucun apport initial. Une formule qui risque de faire tache d'huile du fait de son aspect attractif. Cette banque a, en outre, baissé à l'occasion du salon son taux d'intérêt pour atteindre les 7,9% pour un salaire minimum exigé de 20.000,00DA (initialement arrêté à 25.000DA) Le crédit populaire d'Algérie (CPA) a, à sa façon, démocratisé le crédit et s'est aligné sur les critères des autres en rendant le crédit accessible à partir de 16.000DA. Il faut dire que c'est là un phénomène nouveau qui ne peut que «tirer le marché automobile national vers le haut» selon les propres termes de M.Didier Yver, responsable marketing chez Toyota Algérie. Le Salon international de l'automobile d'Alger connaît, depuis 2004, un nombre croissant de visiteurs et d'exposants. Pour cette année, l'on aura recensé 200 000 visiteurs et 67 exposants sur une surface totale de 25.000 m2.