La nouvelle vient de tomber. Boukharouba Brahim, wali de Béchar, n'est plus à la tête de l'exécutif de wilaya sur décision du ministère de l'Intérieur. Précédemment wali de Souk Ahras, son passage à la wilaya de Béchar n'aura duré que 18 mois. Il vient d'être remplacé par le wali de Laghouat, Mécheri Azzedine. Dès les premiers mois qui ont suivi son installation en septembre 2004, Boukharouba Brahim avait déclaré devant les élus de l'APW, après une inspection à travers les communes de la wilaya, que son vœu le plus cher était de réaliser 3 ou 4 projets économiques qui lui tenaient à cœur et susceptibles de créer une nouvelle dynamique dans la région qui entraînerait une importante résorption du chômage qui frappe durement la population locale. Ces projets concernaient entre autres la plaine agricole de Abadla, le projet d'adduction d'eau potable (40 km au nord de Béchar) pour le chef-lieu de wilaya et le démarrage de la cimenterie de Ben Zireg, toujours en quête d'investisseur. Mais ces projets n'ont pu être concrétisés. Boukharouba Brahim dont la gestion a été la cible de critiques de la part des élus APW bénéficie des circonstances atténuantes liées à son bref passage dans la Saoura, estiment certains observateurs. Toutefois, les émeutes de Béchar-Djedid provoquées pour cause de délestage électrique en période de fortes chaleurs l'été 2005 ont creusé le fossé entre le chef de l'exécutif de la wilaya et les représentants de la population locale. On se souvient de la déclaration de Abid Mohammed de Hamas, membre de l'APW à l'époque et récemment élu sénateur, lue devant ses pairs, exigeant son départ. Elle avait provoqué une rupture entre Boukharouba Brahim et l'APW. Mais quelque temps plus tard, une réconciliation est intervenue entre la wilaya et l'instance élue. Alors, le chef de l'exécutif de la wilaya prenant sans doute conscience de l'ampleur des critiques formulées sur sa gestion a adopté une nouvelle démarche consistant à recevoir régulièrement les représentants du mouvement associatif et la société civile. Ses sorties sont devenues alors plus fréquentes à travers les communes pour s'enquérir des préoccupations de la population locale. Pour certains, son bilan de 18 mois à la tête de l'exécutif demeure controversé.