Une «réunion consultative» a été organisée, hier, sous l'égide de l'Iran concernant la situation en Syrie. Le régime syrien n'y était pas représenté mais, selon la télévision iranienne, une trentaine de représentants d'Etats étaient présents, dont des diplomates d'Irak, de Russie, d'Afghanistan et du Pakistan. Le Liban a fait savoir qu'il n'y participerait pas en respect de sa «neutralité» dans le conflit. Outre le Liban, le Koweït et Kofi Annan, médiateur démissionnaire de l'ONU ont fait savoir qu'ils ne participeraient pas à cette conférence. Pendant ce temps, en Syrie, les combats ont continué malgré le retrait des rebelles de Salaheddine, le principal quartier qu'ils contrôlaient à Alep, alors qu'ils faisaient face à un bombardement particulièrement violent de la part des forces armées restées fidèles au régime. Houssam Abou Mohamed, commandant de la brigade Dera Ashahba, une composante de l'Armée syrienne libre (ASL), a évoqué un «retrait tactique». «Il n'y a plus de combattants rebelles en raison d'un bombardement inouï et les forces du régime avancent dans le quartier», a-t-il annoncé. Pour Wassel Ayoub, commandant de la brigade Nour Al Haq de l'ASL, un «nouveau front» devrait être constitué vers Seif Al Dawla et Machhad, deux quartiers plus à l'est. Pour une source sécuritaire, les rebelles seraient mal en point. «L'armée avance rapidement en direction de Seif Al Dawla, mais la prochaine bataille devrait avoir lieu à Soukkari (un fief des rebelles, plus au sud, ndlr)», selon cette même source qui a ajouté : «Seulement 10% des renforts de l'armée ont été utilisés jusqu'à présent dans la bataille.» Depuis le début du conflit, en mars 2011, on a dénombré plus de 21 000 morts. Malgré la démission du Premier ministre, le régime de Bachar Al Assad semble vouloir continuer à tout prix dans sa logique de terreur au point de voir la Syrie imploser totalement.