La fertilisation du terreau national permettant au tourisme algérien de se développer est à l'ordre du jour de la direction du tourisme de la wilaya. C'est dans ce cadre que seront organisées aujourd'hui des réunions avec des hôteliers, suivies le lendemain celle des gérants des agences de voyages. A Annaba, 42 hôtels, datant de la période coloniale, 16 agences de tourisme et de voyages dont 2 publiques et 7 restaurants classés activent. Leur activité est presque de survie puisque, exception faite de la période estivale, les hôteliers font dans le gagne petit. Les prix de la nuitée restent figés pour une prestation de services à la limite du tolérable. Rares sont les hôteliers à procéder annuellement à des aménagements, des ravalements, des rénovations, des réhabilitations et des réfections de leur établissement comme cela se fait partout à travers le monde. Des hôtels vieillis, notamment ceux implantés dans la vieille ville, présentent des risques certains. La plupart des hôtels ont gardé la couleur qu'on leur connaît depuis l'avènement de l'indépendance. Ces mêmes couleurs qui agressent le regard. L'ameublement et la literie habités par les mites, les puces et autres insectes nuisibles sales et noircis sont usés à force d'avoir été surutilisés. Généralement, c'est un personnel sous-qualifié sans couverture sociale qui assure les services. Ce constat figure en bonne place dans l'étude réalisée par le ministère du Tourisme. D'où l'opération de profonde restructuration qu'il compte lancer dans les prochains jours. Elle porte sur le classement et le reclassement des hôtels, le contrôle technique obligatoire du vieux bâti, la mise à niveau d'autres, l'organisation de séminaires et rencontres sur la gestion des hôtels, restaurants touristiques et agences de voyages et de tourisme, la confection de guides, nouveaux prospectus et la réalisation de documentaires des sites touristiques et lieux de loisirs et de détente. L'argent étant le nerf de la guerre qu'il se propose de lancer à travers ses structures décentralisées de wilaya, le ministère a pris en charge cet aspect avec la signature d'une convention avec le CPA. Ces dernières années, à Annaba, 4 nouveaux hôtels d'une capacité d'accueil qui varie entre 15 et 50 lits ont ouvert leurs portes. Le Majestic au centre-ville et à une centaine de mètres du siège de la wilaya, offrant 259 lits pour 91 chambres, 1 restaurant de 250 couverts, 1 salle de conférences, 1 centre commercial et 33 locaux et plusieurs suites, a été inauguré courant février 2006. Au début de l'année 2007, c'est un autre complexe hôtelier Sabri au bord de la grande bleue qui ouvrira ses portes. D'une capacité de 684 lits, il offrira toutes les commodités et le confort à sa clientèle avec en sus 2 piscines dont une couverte, un centre de thalassothérapie et un théâtre en plein air. Ces dernières années, 5 hôtels sortent du lot avec des prestations de services au goût de tous. Il s'agit du Seybouse international, Rym El Djamil, Shems les bains, Résidence Hippone, Mimosa Palace. Du côté des agences de voyages et de tourisme, l'on a d'yeux que pour l'exportation du touriste algérien. Il est principalement destiné à la Tunisie aux Lieux Saints de l'Islam pour le petit ou le grand pèlerinage. Pour les premiers comme pour les seconds, il n'y a pas de basse et haute saison. « Ces 2 réunions devraient nous permettre de mieux appréhender la situation du tourisme dans la wilaya. Les hôteliers et les gérants d'agence de voyages que nous allons réunir seront appelés à mieux prendre en charge leurs activités pour permettre un réel développement de notre secteur. Il y va de l'intérêt de tous », a estimé M. Sekfali, directeur du tourisme de la wilaya.