Près de 436 000 personnes ont fui leur domicile depuis mi-janvier au Mali et cherché refuge ailleurs dans le pays ou à l'étranger, a estimé mercredi le Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha). D'après Ocha, les trois régions du vaste Nord malien – Tombouctou, Gao et Kidal, désormais occupées des islamistes armés qui y appliquent la charia avec brutalité – comptent le plus de déplacés internes (105 000 personnes, plus de 60%). Elles sont suivies de Mopti (centre) comptant 32 500 déplacés. Au plan sanitaire, 140 cas de choléra, dont 11 décès, ont été recensés à Gao et Ansongo depuis que l'épidémie s'est déclarée début juillet dans un village à proximité de Gao, affirme encore Ocha dans son rapport. Au plan de la sécurité alimentaire, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime qu'une aide d'urgence doit être fournie à 4,6 millions de personnes au Mali, un des nombreux pays du Sahel menacés de famine. Des opérations de distribution alimentaire sont organisées à travers le pays : le Programme alimentaire mondial (PAM) a ainsi fourni une assistance alimentaire d'urgence à 360 000 bénéficiaires dans les zones accessibles du sud du Mali. La menace acridienne reste forte dans le nord du Mali, des criquets pèlerins ont été signalés la semaine dernière dans plusieurs villages de la région de Kidal.