Karim Soltani, l'ex-attaquant d'Aris Salonique (Grèce), est officiellement ententiste. Le Franco-Algérien est la 13e recrue du club. Le joueur, qui a paraphé son contrat hier, empochera mensuellement 14 000 euros. Un chèque libellé d'une avance de trois mois de salaire a été remis au joueur qui clôture l'effectif de la nouvelle saison. Celui-ci renferme, faut-il le rappeler, pas moins de six Franco-Algériens (Annab, Khedaïria, Gourmi, Karaoui, Chellali et Soltani) à cheval sur la régularisation de leur situation financière. Kashi, qui vient de claquer la porte pour n'avoir pas perçu son dû à l'heure convenue, n'est pas un cas isolé. Si l'administration du club n'honore pas ses engagements dans les temps, la fronde déclenchée mardi soir par Dima, Chellali et Kashi se reproduira inéluctablement. Les dirigeants, qui ont engangé Annab pour 12 000 euros/mois, Chellali 13 000 euros, Khedairia 9000 euros, Soltani 14 000 euros, Dimba 10 000 euros, Aoudia et Delhoum 2 millions de dinars chacun, ont-ils les moyens de leur politique ? Ce n'est pas évident, diriez-vous. D'autant plus que les caisses du club, qui ne sont renflouées que par les subsides des autorités locales, ne peuvent supporter une masse salariale de plus de 40 millions de dinars dont une partie versée en euros. Pour de nombreux observateurs, une telle démarche est suicidaire. Bannie l'année dernière, la politique basée sur les gros salaires refait surface cette année à la surprise générale. Dire que les principaux dirigeants ne ratent aucune occasion pour faire rappeler la crise financière…