Des militants du FFS, à leur tête Ali Laskri, secrétaire national du parti, se sont retrouvés hier à Ifri, dans la commune d'Ouzellaguen (Béjaïa), pour commémorer le 56e anniversaire du Congrès de la Soummam. Après avoir déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle érigée à proximité de la maison ayant abrité, le 20 août 1956, les travaux du Congrès de la Soummam et observé une minute de silence à la mémoire des martyrs de la Révolution, M. Laskri a pris la parole devant quelques centaines de militants, toute ouïe sous un soleil de plomb. L'orateur a rappelé l'importance historique du site et la contribution du Congrès de la Soummam dans le triomphe de la Révolution, affirmant que «des principes tels que la collégialité dans la direction de la guerre, la primauté du politique sur le militaire et de l'intérieur sur l'extérieur sont toujours d'actualité et la lutte pour leur concrétisation continue. Hocine Aït Ahmed aura eu le mérite de reconnaître le CCE comme instance de direction centrale et de proposer la constitution du GPRA en temps voulu.» Il a fait remarquer que «les clivages de l'époque entre l'intérieur et l'extérieur expliquent les réticences actuelles de certains secteurs officiels à célébrer cet événement fondateur de la nation algérienne et à ériger cet endroit en lieu de mémoire nationale.» Réitérant l'inlassable combat pacifique du FFS pour la démocratie, l'égalité sociale et l'avènement d'une deuxième république, Ali Laskri s'en est pris au pouvoir en dénonçant le harcèlement des militants des droits de l'homme, les feux de forêt dévastateurs des oliveraies, les délestages électriques incessants et autres problèmes rencontrés par le citoyen. Le tribun aura donc éludé la crise que vit son parti. Et c'est en criant à tue-tête le slogan «Assa, azekka, FFS yella yella» que les présents se sont dispersés en se donnant rendez-vous le lendemain, à Skikda, pour commémorer l'autre date historique du 20 Août 1955.