Cet organisme basé sur des principes humanitaires universels gagnerait à retrouver ses valeurs sacrées, comme l'entraide et le secours inconditionnels, surtout dans les situations difficiles. Lors d'une conférence de presse tenue récemment au siège principal du Croissant rouge algérien (CRA), le président du comité de wilaya, Mohamed-Laïd Agouni, a mis l'accent sur l'importance de cet organisme humanitaire tant à l'échelle locale que nationale. La prévention des catastrophes naturelles, le secourisme, l'assistance apportée aux couches défavorisées et l'implication dans plusieurs autres activités humanitaires font partie de sa mission qui ne déroge pas aux règles et principes fondamentaux universels. L'animateur de cette rencontre avec les représentants des organes de la presse écrite a annoncé une réhabilitation, soit une extension du deuxième siège du CRA ainsi que le lancement des travaux pour la réalisation d'un centre d'accueil d'une capacité de 45 lits. Une enveloppe budgétaire de 8 millions de dinars en est prévue comme première tranche. Il mettra en relief l'engagement indéfectible de plusieurs donateurs locaux acquis. «C'est grâce à cette confiance réciproque avec nos partenaires immédiats qui sont parmi les commerçants, les investisseurs mais aussi des salariés moyens et des personnes aux ressources limitées, que nous pouvons couvrir toutes les dépenses liées à nos activités caritatives», a-t-il dit. Il parlera même d'aisance financière et avancera des chiffres pour étayer ses dires. La gestion financière étant reconnue comme pierre d'achoppement pour toute gestion de ce genre d'entité, un service comptable autonome a été installé par le président du comité. La formation, cet autre chapitre sur lequel s'est étalé le conférencier, concerne notamment la formation des secouristes dont le nombre a atteint les 680, tous détenteurs d'un diplôme national. «L'hiver de l'année dernière a montré les limites de notre population qui n'était pas formée pour résister aux fortes chutes de neige qui avaient isolé plusieurs hameaux; idem pour les incendies de cet été. Notre rôle est d'accompagner les habitants de ces zones en cas de sinistre et d'agir en collaboration avec les parties concernées tels que les agents de la direction des travaux publics (DTP) ou ceux de la Conservation des forêts», a expliqué M.Agouni. Ce dernier qui considère le CRA comme partenaire des pouvoirs publics, explique: «Nous (le CRA) avons élaboré un programme permanent pour la formation en matière de secourisme et de prévention des séismes, des accidents de la circulation, etc. qui cible, entre autres, les écoles, l'université, les milieux professionnels, voire les structures carcérales. En cas de catastrophe naturelle, ces contingents de jeunes gens formés par nos soins, serviront de personnel fiable pour assister nos sinistrés. La prise en charge des démunis, des SDF et autres aliénés mentaux, les dons de solidarité, les trousseaux scolaires et autant d'autres activités caritatives sont la preuve de ce partenariat avec les pouvoirs publics avec lesquels nous entretenons de bonnes relations.» Toute l'importance est accordée à une rencontre internationale prévue à Souk Ahras le 5 et 6 septembre prochain, qui connaîtra la participation de plusieurs représentants étrangers du croissant et de la Croix rouge.