La réunion d'aujourd'hui avec les syndicats va aborder les problèmes auxquels sont confrontés les enseignants dans l'exercice de leurs fonctions, dont l'épineuse question de la surcharge des classes. En prévision de la rentrée scolaire 2012-2013 prévue pour le 9 septembre, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, réunira aujourd'hui les différents syndicats du secteur pour débattre de leurs préoccupations et établir, d'un commun accord, une feuille de route permettant une année scolaire «stable». D'ores et déjà, à la veille de cette rentrée, des syndicats sont montés au créneau pour revendiquer leurs droits. Certains, à l'instar des adjoints de l'éducation, ont brandi la carte de la protestation et menacent de perturber la rentrée scolaire si le département de Benbouzid ne prend pas en charge leurs revendications. Les adjoints d'éducation réclament leur intégration à l'échelle 10 alors qu'ils sont actuellement classés aux échelles 7 et 8, comme ils réclament le droit d'accéder à des postes supérieurs dont celui de conseiller d'éducation, ainsi que le droit à des primes supplémentaires et à une meilleure considération en raison des lourdes tâches administratives qu'ils assurent. Si la tutelle ne s'est pas encore prononcée sur les préoccupations de ce corps, elle a toutefois cédé devant les menaces des autres syndicats qui demandaient le versement de la deuxième tranche des rappels à partir du mois de septembre. Le ministre a donné des gages et s'est engagé à verser ces rappels. En abdiquant, Benbouzid veut acheter la paix. Concernant la réunion d'aujourd'hui, les syndicats vont «probablement» exposer les problèmes auxquels sont confrontés les enseignants dans l'exercice de leurs fonctions, à leur tête l'épineuse question de la surcharge des classes qui refait surface cette année. Meziane Meriane, porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) estime que les établissements secondaires vont être sous pression et connaîtront un sérieux chamboulement. Faut-il rappeler qu'il y a quatre ans, le cycle primaire a connu un changement entrant dans le cadre de la réforme. Ainsi le cycle s'est vu amputé d'une année, passant d'un cursus de six ans à cinq ans et l'inverse s'est produit dans le cycle moyen qui est passé à quatre ans au lieu de trois ans. «Les établissements du moyen étaient dans l'incapacité d'accueillir le nombre important d'élèves issus de l'ancien et du nouveau systèmes. Ce même problème risque de se produire cette fois-ci, lors du passage du collège au secondaire», explique M. Mériane, qui espère que des palliatifs ont été prévus afin d'évier la réédition du scénario de 2008.