Des ordures sont jetées au pied même des panneaux signifiant une interdiction de dépôt. Depuis la fermeture, en avril dernier, de la décharge communale par les habitants d'Akhenak, les immondices se sont accumulées aux alentours d'habitations et sur la voie publique à Seddouk. C'est de l'avis de tout le monde. Et les estivants qui n'ont pas fini d'affluer dans la ville du chef lieu de wilaya, travaillés surtout avant d'y mettre pied par la réputation de perle du Maghreb qui sied à la capitale des Hammadites, déchantent pour la plupart dès qu'ils débarquent. Le doigt est pointé en premier sur l'autorité municipale chargée de faire place propre. Même si on daignerait un tout petit peu lui accorder un soupçon de circonstances atténuantes compte tenu du fait que soit déclaré jusque-là infructueux l'avis d'appel d'offre pour le ramassage des ordures du secteur Ouest. La commune projetait par une telle rescousse se faire décharger de ce secteur pour mettre pleinement le paquet, voudrait-on faire entendre, avec les capacités qui sont siennes, sur le secteur restant, c'est-à-dire l'ancien tissu urbain. Mais il reste que la prolifération des dépôts d'ordures est aussi le fait de l'incivisme. Les exemples ne manquent pas. Aucun quartier n'est épargné. Les plus déconcertants sont ces points où des riverains font fi des interdictions proférées par l'autorité. Des ordures sont jetées au pied même des panneaux signifiant une interdiction de dépôt. C'est le cas notamment à la rue Fatima, à côté du lycée Ibn Sina (voilà l'image qu'on veut banaliser chez nos potaches), et au niveau de la rue Benyahia, pas loin du siège de l'APC. A Seddouk aussi, les ordures envahissent la ville. Depuis la fermeture, en avril dernier, de la décharge communale par les habitants d'Akhenak, les immondices se sont accumulées aux alentours d'habitations et sur la voie publique à Seddouk. La collecte des ordures ménagères, dés lors, est perturbée, voire parfois carrément interrompue. Les tas d'ordures font le décor lugubre de la petite ville du chef lieu. odeurs écœurantes Les chiens et les chats errants y trouvent leurs comptes. Des odeurs écœurantes s'y dégagent des coins des quartiers. «C'est la même image dans tout le territoire de la commune», regrette un passager rencontré devant un amas de déchet fumant à quelques encablures du siège de l'APC. «Quand un entassement atteint un certain volume, on y met le feu. On a le choix entre des odeurs nauséabondes ou des fumées irritantes auxquelles nous devons s'habituer», a-t-il encore commenté avec ironie. «Durant toute le période estivale, au lieu de parler de vacances, de théâtre, de tournois, en somme de loisirs et de moments de détentes on parle que de pénuries d'eau, d'ordures et de coupures récurrentes d'électricité», dira un quadragénaire. Exaspères par la situation qui perdure depuis des mois, des citoyens ont déversé des camions d'ordures devant le portail de l'APC et celui de la daïra pour exprimer leur ras le bol et alerter les autorités locales. La situation, qui n'a apparemment pas fait réagir les responsables concernés, angoisse la population. Des citoyens se sont rendus au village Akhenak pour tenter une médiation et arracher l'accord d'ouvrir la décharge communale, en vain.