La fermeture, par les habitants du village d'Akhenak, de la décharge communale dont ils exigent la délocalisation, a plongé toute la circonscription de Seddouk (Béjaïa) dans un déplorable paysage d'insalubrité. «Les services de nettoyage de l'APC peinent à trouver un lieu de substitution adéquat susceptible de servir de décharge. Cela dure depuis une semaine et la situation devient critique», déplore un élu de cette commune qui souligne que «l'ampleur des immondices accumulées sur les trottoirs et l'arrivée des chaleurs sont de nature à engendrer des problèmes de santé publique». Les montagnes d'ordures qui jonchent les trottoirs, aussi bien du chef-lieu communal que des villages environnants, notamment à Takaâtz, qui regroupe la plus forte concentration d'habitants de la région, «continuent d'agresser la vue et rendent l'air irrespirable», ont affirmé des citoyens à l'APS. Face à cette situation et en l'absence de la remise en fonction du service d'hygiène de la commune, des riverains ont pris, par eux-mêmes, l'initiative d'incinérer leurs ordures, provoquant ainsi un dégagement de fumées toxiques, a-t-on expliqué, ajoutant que ce «paysage» a déjà engendré des effets peu soutenables, notamment la prolifération de moustiques et de rats. Le coup de force des habitants d'Akhenak intervient après celui opéré par leurs voisins de la région d'Akbou qui, il y a quelques semaines, ont pris pour cible une décharge intercommunale. Sa fermeture a valu également à la cité une ostensible dégradation de l'hygiène publique, a-t-on constaté. Ce phénomène, devenu récurrent, pose un sérieux problème à la wilaya, dès lors que dans toutes les agglomérations, les habitants refusent l'installation de décharges dans leur environnement immédiat. Pour sa part, la Direction de wilaya de l'environnement déplore les retards enregistrés dans la mise en place de plusieurs projets de centres d'enfouissement technique.