Système de surveillance par caméras, groupe électrogène et clôture sécuriseront davantage les lieux. L'entreprise de gestion des ports de pêche (Egpp) de Jijel ambitionne de se doter à court terme d'un système de surveillance sophistiqué pour renforcer la sécurité au niveau des ports de pêche et de plaisance de Boudis et Ziama Mansouriah. C'est ce que nous avons appris auprès du directeur général de cette entreprise nous a reçus en son bureau. Ainsi, un important investissement sera mis en œuvre pour l'installation d'un système de télésurveillance composé de 4 caméras pour le port de Boudis et trois autres pour celui de Ziama Mansouriah. Côté éclairage, il est prévu l'installation de 12 minitours pour renforcer la visibilité de nuit dans l'enceinte des deux unités, à raison de 8 à Jijel et 4 autres à Ziama Mansouriah. Sur un autre plan et afin de pallier aux coupures d'électricité qui gênent le travail des agents de sécurité et perturbent la chaîne du froid dans les installations frigorifiques se trouvant dans l'enceinte du port de Boudis, un groupe électrogène de 250 KVA sera acquis prochainement. Pour ce qui est de la clôture, le côté est qui jouxte la plage Kotama sera renforcé, alors qu'à Ziama Mansouriah il y aura la création d'un poste de garde ainsi que le renforcement de la clôture. L'acquisition par un privé d'un Roulev d'une capacité de 110 t et l'existence d'un atelier de construction et de réparation naval ont donné par ailleurs du tonus au carénage, puisque le port attire maintenant, selon notre interlocuteur, des bateaux de Skikda, Annaba, Collo, Béjaïa et même d'El Tarf et El Kala, à l'extrême Est du pays. Rappelons que les armateurs ont été particulièrement affectés par l'affaire de la séquestration en 2011 de cinq chalutiers au port de Tabarka en Tunisie où ils se trouvaient pour y subir des opérations de révision et de réparation. C'est ainsi que dernièrement, des exploitants de bateaux de la wilaya d'El Tarf ont préféré rejoindre le port de Boudis après une navigation de 12 heures que de rallier Tabarka qui ne nécessite qu'une traversée de 4 heures seulement. Le carénage à Boudis a satisfait les armateurs qui se réjouissent tant du travail accompli que des commodités qu'ils ont trouvées et même des tarifs appliqués. Questionné sur la gestion de la cale sèche de Boudis par un privé, notre interlocuteur nous dira qu'il est nécessaire de surveiller les sorties et les mises en eau des embarcations de moins de 9 m. Il ajoutera que pour les urgences, un double des clefs de la barrière se trouve en permanence au niveau du poste de garde, à l'entrée du port. Pour ce qui est du tarif, il nous dira que le prix de 500 DA par opération est largement acceptable. A noter que L'Egpp de Jijel gère actuellement deux ports de pêche et de plaisance et devrait porter ce nombre à trois avec l'achèvement des travaux en cours au niveau du port de pêche d'El Aouana (20 km à l'ouest de Jijel).