Longtemps ignorés pour des raisons diverses, les travaux pour l'élargissement du tronçon routier menant du rond point de cinq maisons vers café Chergui (RN24) viennent enfin d'être relancés. Cette information nous a été confirmée par le directeur des travaux publics de la wilaya d'Alger. Des engins de travaux publics ont été dépêchés sur les lieux et sont déjà à pied d'œuvre du côté de l'hôtel Ziri avons nous constaté. Selon le DTPWA, plusieurs entreprises nationales « de gros calibres » à l'instar de l'ENGOA, VSM et l'EPT ont été sélectionnées pour la réalisation de ce projet vieux, pour ainsi dire, de plusieurs années. D'après toujours notre interlocuteur, ce projet consiste en l'extension de cette route en 2X2 voies tandis que la partie droite de la chaussée menant de Cinq Maisons jusqu'aux Bananiers sera réservée au couloir du futur tramway d'Alger. Le projet est, de l'avis de notre vis-à-vis, une continuité de l'autoroute du littoral qui se prolongera jusqu'à la wilaya de Béjaïa. Des habitants du lotissement Mouhous ainsi que d'autres quartiers de la commune de Bordj El Kiffan et Bordj El Bahri nous avaient interpellés, et ce, à mainte reprises, sur les deux poids deux mesures dont ils font l'objet. « Nous avons cette impression que nous sommes une population marginalisée. L'ensemble des ponts, trémies et grands ouvrages d'art ne sont réalisés qu'au centre et à l'ouest de la capitale. Comme si nous étions des citoyens de seconde zone », avaient-ils déclaré à l'unanimité. Pour étayer leurs dires, ces habitants donnent comme exemple la route à grande vitesse située à proximité de l'usine de pasteurisation des œufs dont un sens giratoire a été confectionné, « à la hâte » au dessus d'un viaduc de 2X2 voies. Un second rond point, attestent nos interlocuteurs, a été façonné « à la va-vite » au lieudit Haï Mimouni. En effet, les habitations construites à la hâte du temps des délégations exécutives communales DEC, ainsi que les commerces qui y pullulent, constituent un véritable obstacle pour la poursuite du projet. Idem pour la route de Souachet en allant vers le quartier Benzerga et Kahouet Chergui. Devant la multiplication des vendeurs de matériaux de construction aux abords de cette route, les interminables bouchons et les embouteillages sont devenus légion sur ce tronçon routier emprunté par l'ensemble des automobilistes de cette région. Le DTPWA, qui veut mettre un terme à cette léthargie qui n'a que trop duré, se défend et affirme que l'ensemble des projets inscrits seront réalisés le plus tôt possible : « je tiens à rassurer les automobilistes de cette région et les usagers de ce tronçon routier que l'ensemble des projets encore en suspens seront achevés dans les plus brefs délais. » Quant aux habitations et commerces situés dans le périmètre des projets, notre interlocuteur tient à préciser que la procédure d'expropriation sera engagée et que ceux qui possèdent des documents officiels seront indemnisés selon les textes de la loi. A préciser que suite à notre article intitulé « station encombrante » paru dans notre édition de jeudi, le DTPWA a tenu à préciser qu'il n'a pas à interpeller le ministre sur quoi que ce soit. « Je n'ai pas à interpeller mon supérieur hiérarchique. Au contraire, c'est à lui de m'interpeller. »