Depuis plusieurs semaines, les automobilistes dans la capitale se plaignent des interminables bouchons qui polluent leur quotidien. A toute heure et en tous lieux, les bouchons sont signalés sur des kilomètres, que ce soit au centre-ville ou en périphérie, comme Bordj El Kiffan ou Douéra, et les automobilistes sont priés de suivre la file et de reporter rendez-vous important ou travail jusqu'à leur arrivée. Pour ce rendre chez eux, certains automobilistes ont été surpris, vers 18 h, au rond- point de Qahouet Chergui en venant de Bordj El Kiffan, par une dizaine de files pour un seul sens. Un record mondial, quand on sait que nombreux sont les automobilistes qui ne respectent ni le code de la route ni la priorité encore moins la bande d'arrêt d'urgence, devenue une file pour faire de la vitesse ou des dépassements. Des policiers en uniforme n'ont pas jugé utile de s'intéresser à cette situation et de tenter de juguler le flux. Les raisons sont multiples à commencer par la lenteur des travaux du dédoublement de la RN 24, en passant par l'absence des élus locaux de Bordj El Bahri dont dépend la station de bus. Cette situation n'est pas propre à Qahouet Chergui, dès lors qu'à Cinq Maisons, les travaux du tramway ont créé d'innombrables aléas aux automobilistes emprutant ce tronçon routier. Au lieu d'accélérer les travaux, les entreprises en charge de ce projet font fi des recommandations du ministre des Transports quant à la nécessité de respecter les délais de réalisation. Les bus publics et privés de transport en commun en sont, eux aussi, responsables, puisqu'ils ne respectent ni le code de la route ni les arrêts qui leur sont réservés. Ces chauffeurs s'arrêtent n' importe où et n'importe comment. C'est le gain facile qui anime la majorité de ces chauffards et non pas la sécurité des personnes et le respect du code de la route. Même le citoyen est à incriminer dès lors que jeunes et vieux prennent le risque de traverser une route à grande vitesse sous une passerelle. Vous pouvez le constater de visu à l'entrée supérieure du CHU Mustapha Bacha. Le comble, c'est que cette situation se passe devant les éléments de la sûreté urbaine qui s'installent en spectateurs. En dépit de la nouvelle taxe (de 50 000 à 150 000 DA) imposée pour tout achat de véhicule, les pouvoirs publics semblent impuissants devant la gabegie qui secoue ce secteur.