L'armée égyptienne a indiqué, hier, avoir abattu 33 «éléments criminels» au cours de ses opérations lancées depuis un mois dans la péninsule du Sinaï. 38 personnes, comprenant des «Non-Egyptiens», ont été également arrêtées durant «l'opération Sinaï» lancée le 7 août, a affirmé devant la presse un porte-parole militaire, le colonel Ahmad Mohammed Ali. Le colonel Mohammed Ali a fait savoir, en outre, que 31 tunnels reliant la bande de Ghaza au territoire égyptien avaient été détruits dans ces opérations, ajoutant que des armes automatiques ainsi que des lance-roquettes et des munitions ont été saisis. Ces opérations d'envergure ont été lancées après la mort de 16 gardes-frontières égyptiens le 5 août dernier lors d'une attaque menée par un groupe armé à proximité de la frontière avec Israël et la bande de Ghaza. «L'opération va continuer jusqu'à ce qu'elle ait atteint ses objectifs, qui ne sont pas uniquement militaires mais visent aussi à développer le Sinaï», a souligné le porte-parole militaire. Les autorités égyptiennes se sont engagées à reprendre en main le Sinaï, une région sensible proche d'Israël et de Ghaza, en proie à un fort regain d'insécurité depuis la chute en février 2011 du président Hosni Moubarak. - Palestine
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a indiqué, hier, que l'Autorité palestinienne ira à l'Assemblée générale des Nations unies le 27 septembre pour réclamer l'adhésion de la Palestine en tant qu'Etat non membre. «Nous irons pour dire nous sommes, selon la quatrième convention de Genève, un Etat sous occupation avec ses frontières connues et sa souveraineté. Et nous voulons atteindre cet objectif», a déclaré M. Abbas lors d'une conférence de presse à Ramallah, en Cisjordanie. Le président palestinien a fait savoir qu'«il y a 133 pays qui ont reconnu l'Etat palestinien avec El Qods pour capitale et des dizaines d'autres Etats qui entretiennent des relations et aussi avec des représentions» diplomatiques. Mahmoud Abbas s'est interrogé sur le refus américain concernant la volonté des Palestiniens de se diriger vers les Nations unies. «Il y a de fortes pressions de la part des Etats-Unis et d'autres pour dissuader les Palestiniens de présenter cette demande», a-t-il ajouté. Une majorité simple des 193 pays membres de l'Assemblée générale de l'ONU suffirait pour obtenir le statut d'Etat non membre de l'ONU en contournant le Conseil de sécurité où les Etats-Unis, hostiles au projet, ont droit de veto. Une fois approuvé ce statut, l'Autorité palestinienne cherchera à obtenir celui de pays membre. Ceci requiert toutefois l'approbation du Conseil de sécurité. - Grands Lacs
Le sommet des pays des Grands Lacs consacré à la crise dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), théâtre de violences, a débuté hier à Kampala, en Ouganda, ont rapporté des médias. Le sommet réunit les présidents congolais, Joseph Kabila, le Tanzanien Jakaya Kikwete et le Sud-Soudanais Salva Kiir, à l'inivitation de leur homologue ougandais Yoweri Museveni. Les chefs d'Etat des pays des Grands Lacs doivent notamment discuter de la mise en place d'une force neutre pour lutter contre groupes armés actifs dans la région. L'idée d'une telle force avait été lancée par les dirigeants des 11 pays de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) en marge d'un sommet de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba mi-juillet. Il s'agit de la troisième réunion en deux mois des pays de la CIRGL consacrée à la crise en RDC. - Mali
Le président du Bénin, Boni Yayi, président en exercice de l'Union africaine, a déclaré vendredi que les pays d'Afrique occidentale se rencontreraient bientôt pour discuter de stratégies pour une intervention au Mali. Les pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) tiennent 3300 militaires à la disposition du gouvernement du Mali pour l'aider à reprendre le contrôle du Nord. Le Mali a toutefois indiqué qu'il ne voulait pas que des troupes soient déployées pour combattre les islamistes, mais qu'il souhaitait un soutien logistique de la part de ses voisins. «Il y aura bientôt une réunion extraordinaire de la Cédéao pour écouter les chefs d'état-major sur la stratégie d'intervention», a déclaré le président Yayi au cours d'une conférence de presse avec le président du Ghana, John Dramani Mahama, en visite à Cotonou. «Le gouvernement de transition doit être accompagné pour un retour de la démocratie au Mali», a ajouté le président de l'UA. Le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a demandé une assistance pour «la réorganisation des forces armées et de la sécurité», en termes d'équipement, d'entraînement et de soutien logistique.