En dépit de l'entrain, faible participation des citoyens, les habitants de trois villes, Tiaret, Sougueur et Medrissa, ont participé faiblement hier matin à une opération de nettoiement et de déblaiement qui a touché certains quartiers. L'opération, menée avec la participation des services communaux et d'associations, a été coordonnée par la chaîne locale «Radio Tiaret» qui n'a cessé d'appeler ses auditeurs à s'impliquer. Les échos parvenus de ces localités étaient encourageants bien que l'implication des citoyens ne fût pas totale. Que ce soit au chef-lieu de wilaya, au niveau de la cité «Belle vue», aux environs de la cité «Volani», aux «220 logements» jusqu'à Medrissa (24 logements, 100 logements) et à Sougueur, l'entrain était de mise sous l'impulsion de militants écologiques, notamment ceux de l'association «Green Peace» et «Poumon vert». La campagne visait, outre l'enlèvement de déchets ménagers et solides, à inculquer certains gestes à même de rendre le cadre de vie autrement plus meilleur. A vrai dire, l'incivisme reste criant en dépit des appels incessants des services concernés et du mouvement associatif local à soustraire l'environnement des plaies qui défigurent bon nombre de quartiers. Au-delà de l'action salutaire, et chacun l'aura constaté, le centre-ville ploie sous l'effet d'amas de pierres et d'amoncellements de sables induits par les travaux de réalisation de réseaux entrepris tout récemment bien après les opérations d'aménagement et d'embellissement. Conséquence première de ce laisser-aller des entreprises, c'est l'obstruction d'avaloirs en ces premières journées d'automne et d'orages qui ont commencé à s'abattre sur la ville. Certaines personnes, à l'exemple de monsieur Benhelima de Sougueur, parlent «d'horaire à respecter par les services de la mairie» et de la nécessité de pondre une loi répressive pour contraindre les gens qui font fi des bienfaits de la collectivité. D'autres à Medrissa évoquent «l'absence de routes, de réseaux d'assainissement, de trottoirs, de gravats et la faiblesse des moyens d'intervention». Globalement, on a le sentiment que le citoyen reste frustré de voir s'accumuler des problèmes autrement plus profonds que l'embellissement.