15 000 tonnes de déchets dangereux provenant de l'exploitation des centrales électriques mais aussi de l'industrie, des laboratoires ou de matériel médical, sont produites chaque année à Oran. Leur élimination « s'impose comme une urgence », selon un rapport portant sur la gestion des déchets spéciaux. Issus des combustibles usés des centrales, « ces substances dangereuses doivent être traitées au plus vite et efficacement pour éviter une catastrophe écologique », note encore le rapport. Il est à noter qu'un plan national de gestion des déchets spéciaux a été élaboré en 2001. Il fixait une taxe de 10 000 dinars d'amande pour chaque tonne de déchets stockée par un pollueur. C'est le principe de « pollueur payeur », initié par le département de Cherif Rahmani. Un délai de deux ans a été accordé aux entreprises pour leur permettre de se conformer à la loi. Mais, de nos jours, force est de constater que ce principe est loin d'être appliqué. La situation ne s'est pas pour autant améliorée. L'attente d'une solution En attente d'une solution de gestion définitive, des déchets dangereux (pour l'essentiel des résidus médicaux et industriels et les combustibles dans les anciennes centrales), la wilaya d'Oran attend toujours ses trois sites d'enfouissement techniques qui doivent abriter les ordures solides. Des centres censés être installés à Hassi Bounif (pour les déchets du groupement d'Oran) et à El Ançor (côte ouest). Des centres censés régler un tant soi peu le problème des vingt-deux décharges sauvages qui reçoivent quotidiennement les milliers de tonnes de déchets ménagers produits à Oran. Il faut dire que seules les décharges d'El Kerma et de Sidi Chahmi sont réglementées. Toutes les autres sont des décharges illégales. Il faut dire aussi que la municipalité d'Oran a fait appel à un bureau d'études français (Eeg Simecsol) pour doter la wilaya de décharges contrôlées. Eeg Simecsol a alors proposé aux oranais six sites situés dans les communes d'El Braya, Sidi Chami, Bir El Djir et Hassi Ben Okba. Jugée « non sérieuse », la copie du bureau français a été tout simplement « froissée » par les élus locaux qui lui reprochaient « une fatale proximité de ces sites aux centres urbains. »