Depuis plusieurs années, les habitants de l'immeuble sis au n°10, de la rue Abderrahmane Arbadji (La Casbah) vivent dans la hantise. La raison ? Leur bâtisse, de type colonial, est dans un état de dégradation très avancé et risque de s'effondrer à tout moment. «Suite à l'écroulement partiel de la cage d'escalier en 2010, nous avons saisi les autorités locales et la Protection civile, mais rien n'a été envisagé jusqu'à présent», disent, indignés, les locataires, ajoutant qu'ils sont exposés à un danger permanent. Les services de la mairie ne jugent pas utile d'intervenir, car, selon eux, l'immeuble relève de la propriété privée. Les propriétaires, quant à eux, brillent par leur absence depuis des lustres, indiquent les pensionnaires. Ainsi, devant l'incapacité de pouvoir restaurer leur bâtiment, qui se trouve dans un périmètre considéré comme patrimoine mondial, et l'inertie des pouvoirs publics, les locataires prennent leur mal en patience et peinent à faire réagir les autorités locales.