Un immeuble situé au n°63 de la rue Debbih Cherif menace de s'écrouler avec ses dix-huit occupants si rien n'est fait. La bâtisse, qui date en fait de l'ère coloniale, se trouve dans un état de vétusté très avancé et risque à tout moment de s'écrouler. Une bonne partie de la terrasse s'est déjà effondrée sur le palier du troisième étage ; le reste de la surface présente un important affaissement qui risque de s'aggraver sous l'effet des intempéries en cette période hivernale qui s'annonce rigoureuse. Toutefois et avant que l'écroulement de la terrasse ne se produise, les locataires de l'immeuble ont avisé les responsables locaux qui n'ont fait que constater la situation, sans amorcer aucune démarche visant à régler le problème d'une manière effective, contraignant les locataires à entreprendre, dans l'urgence, des travaux de confortement qui se sont avérés inefficaces. « Sans aucune aide de la part des autorités locales, nous avons entrepris en 1998 des travaux à notre charge. Vu les moyens dérisoires que nous avions mis en œuvre, ces travaux n'ont, hélas, pas été d'une grande utilité, puisque quelque temps après, le problème s'est accentué et la terrasse s'est effondrée en grande partie », dira Mme Abdaoui qui occupe un appartement dans l'immeuble en question. Et d'ajouter : « Il a fallu attendre 2007 pour que les services de l'APC de La Casbah interviennent pour entreprendre des travaux relevant du simple rafistolage. » Il s'agit, en fait, d'un étayement réalisé à l'aide de madriers au niveau de la surface qui présente un affaissement. « Pis encore. Lors de l'écroulement de la terrasse, qui s'est produit le 25 novembre 2007 à 21 h et qui n'a heureusement pas fait de victimes, aucun responsable de l'APC n'a daigné se déplacer sur les lieux du sinistre », s'indigne notre interlocutrice. Les locataires, qui ont passé la nuit dehors, se sont retrouvés livrés à eux-mêmes jusqu'au petit matin, où ils leur a été signifié, au niveau de l'APC de La Casbah, de prendre rendez-vous pour pouvoir voir les responsables. « Beaucoup plus tard, les responsables locaux nous ont proposé de quitter nos appartements pour des chalets en vue de conforter l'immeuble, à condition de participer au coût des travaux de rénovation », assure Mme Abdaoui. S'y ajoute le manque de communication qualifié par les habitants de l'immeuble « d'intentionnel », notamment en ce qui concerne le classement de l'immeuble par le service technique de l'APC. « Nous avons le droit de savoir dans quelle catégorie est classé notre immeuble pour pouvoir évaluer les risques que nous encourons », souligne un locataire. L'APC de La Casbah, qui connaît un blocage dans la gestion des affaires de la commune depuis maintenant une année suite à un conflit interne ayant trait à la désignation du P/APC, semble, de la sorte, avoir tourné le dos aux préoccupations des citoyens.