Une expertise a été lancée par le CTC, à l'issue de laquelle les premiers responsables locaux prendront une décision. L'effondrement, la semaine dernière, d'un immeuble, au 68 rue Mohamed Belouizdad, blessant deux locataires, n'a pas fini de susciter l'indignation des résidants. Ces derniers affirment que les travaux de réalisation d'un hôtel de 6 étages, mitoyen avec leur immeuble, sont à l'origine de cette catastrophe. D'après les habitants du quartier, les travaux de terrassement entamés par le promoteur ont fragilisé l'immeuble, dont une grande partie a cédé : «Nous avons, dès les premiers jours du lancement du projet, avisé les autorités locales sur le danger que représentent ces travaux sur les immeubles y attenant, mais notre requête est restée lettre morte», déplorent les résidants, avant d'ajouter : «Les travaux ont fragilisé dangereusement la bâtisse qui a fini par céder. Aussi, nous n'écartons pas la possibilité que d'autres immeubles soient également touchés.» D'après le président de l'APC, M. Bourouina, «juste après l'incident, le promoteur a été mis en demeure d'arrêter immédiatement les travaux, et ce, en attendant les conclusions de l'expertise engagée par l'APC». Cette expertise est menée depuis jeudi dernier par le CTC : «C'est à l'issue de l'expertise qu'interviendra la décision de l'APC», assure le premier responsable de la commune. Selon notre interlocuteur, le suivi technique de ces travaux n'incombe nullement à l'APC, le promoteur a confié cette tâche conjointement au CTC et à un bureau d'études. En tout état de cause et quelles que soient les conclusions de l'expertise, ce sont en fin de compte les résidants de cette vieille bâtisse qui sont pénalisés par cette situation, car leur immeuble n'est désormais plus habitable. Un pan entier de la bâtisse s'est écroulé comme un château de cartes, engendrant une indescriptible panique parmi les locataires qui n'ont dû leur salut qu'à la témérité des jeunes du quartier.Toutefois, une petite fille et sa grand-mère n'ont pu se dégager à temps de leur appartement qui se trouve au premier étage. Elles ont été secourues in extremis par des jeunes du quartier, qui, nous dit-on, avaient senti la catastrophe bien avant qu'elle ne se produise. D'après les habitants du quartier, ces jeunes étaient devant la cage d'escalier de l'immeuble, ils avaient entendu des craquements et aperçu de la poussière qui tombait des plafonds. C'est alors qu'ils ont averti les résidants. Par ailleurs, l'état de vétusté de l'ensemble des immeubles du quartier laisse présager le pire. La plupart de ces bâtisses présentent des signes avant-coureurs d'un écroulement imminent avec des risques certains pour les vies humaines.La question du vieux bâti au niveau de la capitale est posée avec acuité, d'autant plus qu'il s'agit de préserver l'intégrité de nos concitoyens.