Sur les chemins des écoles, des groupes d'adolescents joliment vêtus attendant un hypothétique moyen de transport est le spectacle désolant que nous offrent ces premiers jours de la rentrée scolaire. À Ghazaouet, se pose le sempiternel problème du transport scolaire. Sur les chemins des écoles, des groupes d'adolescents joliment vêtus attendant un hypothétique moyen de transport est le spectacle désolant que nous offrent ces premiers jours de la rentrée scolaire. Un signe qui montre que les collégiens et lycéens résidant loin de leurs établissements scolaires vont encore une fois se trouver confrontés aux tracasseries du transport scolaire. C'est le cas des lycéens de la commune Dar Yaghomracen scolarisés à Ghazaouet. Ces derniers sont contraints de parcourir quotidiennement 9 km, avec leurs propres moyens, pour rejoindre leur lycée. Encore faut-il que le transport public soit disponible et à l'heure. «Nos enfants éprouvent d'énormes difficultés pour rejoindre leurs établissements scolaires, et cela dure depuis des années», dira un parent d'élèves. Et d'ajouter : «Les parents sont inquiets pour la scolarité de leurs enfants, caractérisée au quotidien par des absences et des arrivées tardives au domicile. Des facteurs à l'origine de la déperdition scolaire, notamment chez la gent féminine.» Au niveau de cette commune, les collégiens et écoliers souffrent aussi du problème de transport scolaire : la commune n'est pas en mesure d'assurer un ramassage scolaire fiable. Et, comme conséquence de ce déficit, l'arrivée très tôt le matin des premiers élèves transportés et leurs retours chez eux très tard. Longues distances Les collégiens et lycéens habitant Djemaa Sekhra, à environ 7 km au sud de Ghazaouet, vivent le même problème que leurs camarades de Dar Yaghomracen. A défaut d'un transport scolaire organisé, le transport de ces élèves est assuré par des privés, propriétaires de camionnettes conçues initialement pour le transport des marchandises et aménagées pour assurer le transport des personnes. Parfois, ces transporteurs ne respectent pas les horaires et les règles du travail. A Sidi Amar, ce sont les petits enfants, les écoliers qui subissent au quotidien les affres du transport scolaire. Ce quartier d'environ 18 000 habitants ne dispose que de deux écoles primaires situées au centre. Du coup, les enfants de Oued El Bir, Bardoua, Zeraoula, El Wiam parcourent quotidiennement une distance de plus d'un km pour rejoindre leurs écoles. A Souahlia, vu la vaste étendue de la commune composée de 48 villages et hameaux épars, le problème du transport scolaire se pose avec acuité. Les moyens engagés par l'APC pour assurer le ramassage scolaire demeurent très insuffisants. De ce fait, les enfants des villages reculés parcourent, tous les jours, de longues distances pour rejoindre le point de ramassage. «Le problème du transport scolaire demeure l'une des causes principales de la déperdition scolaire que connaît la région», se désole un citoyen.