Un protocole d'amitié et de coopération a été signé, hier, entre la wilaya d'Alger, représentée par son premier responsable, Mohamed Kebir Addou, et la ville de Lyon, représentée par son maire-sénateur, Gérard Collomb. Cette cérémonie a été rehaussée par la présence de l'ambassadeur de France en Algérie ainsi qu'une délégation d'élus, d'hommes d'affaires et des membres de la société civile. Le protocole d'accord ambitionne, à suivre la lettre du texte, d'« établir un programme de coopération décentralisé entre la ville française et notre capitale ». Aussi, la coopération portera sur les domaines de l'urbanisme et du patrimoine urbain ainsi que sur les segments économiques tels les travaux publics et le transport. Le wali d'Alger, Mohamed Kébir Addou, exprimera dans son allocution son vœu pressant de voir la coopération entre les deux villes connaître un sursaut significatif. Et d'ajouter plus loin son souhait de voir « l'échange d'expérience en matière de participation des habitants à la gestion de leurs quartiers au domaine et de l'éclairage et de la lumière s'accroître ». « Nous souhaitons intégrer la lumière dans tous les projets urbains », fera remarquer M. Addou qui veut voir Alger devenir « blanche la nuit même Gérard Collomb dira, de son côté, que l'accord doit connaître son application « concrète » à l'avenir. Aussi, il souhaitera la participation des associations dans la sauvegarde de la Casbah. Par ailleurs, la ville de Lyon qui a réhabilité sa vieille ville connue sous l'appellation de « vieux Lyon » fera bénéficier la partie algérienne de son expérience. André Pelletier, premier adjoint au maire du 5e arrondissement où est situé le site de la Renaissance française réhabilité sur injonction d'André Malraux, nous dira que « le site a été le premier secteur sauvegardé en France ». L'école primaire Ahmed Hamouche qui servira de centre de formation pour les vieux métiers a été choisie. Elle est située, rappelle Zohra Perret, présidente de l'Association France-Algérie (Rhône-Alpes), au cœur de La Casbah, plus exactement rue Hadj Omar. La structure, un ancien palais d'une superficie de 1100m² est libre depuis 2003. Un bureau d'études s'est attelé à faire un diagnostic de la construction. Des travaux de confortement seront menés de pied ferme par des artisans spécialisés. Une première cohorte d'apprentis, indique-t-on du côté de l'AFRA, partenaire avec d'autres associations algéroises dans l'action de restauration de la vieille citadelle.