Les mendiants sont de plus en plus nombreux dans les rues de la ville de Tizi Ouzou. Ils occupent les trottoirs dans chaque artère du chef-lieu de wilaya. Les adeptes de ce phénomène, nouveau dans les mœurs de la société, utilisent différentes méthodes pour pousser les passants à leur donner de l'argent, tels de fausses ordonnances médicales, la présence des enfants ou des personnes handicapées, etc. Dans cette pratique, les mendiants ne se contentent pas seulement de demander de l'argent, mais encore à suivre leurs «proies», voire même à les agripper, afin de susciter leur pitié. «Un jour une mendiante m'a demandé de l'argent, et lorsque j'ai poursuivi mon chemin, elle m'a suivie et m'a attrapée par la manche avec une certaine violence. J'ai dû rester quelques secondes stupéfaite avant de m'en soustraire», raconte Sara, une coiffeuse exerçant à la haute ville de Tizi Ouzou. D'autres mendiants, pour réussir leur besogne, exhibent des ordonnances devant les passants afin d'attirer leur attention. Le bluff dont a été «victime» Farid, un étudiant, illustre clairement l'usage de ces astuces par la plupart des mendiantes : «Une fois, une vieille me demandait de l'argent en se plaignant de sa maladie. J'ai eu pitié d'elle évidemment et j'ai voulu l'aider. Mais à peine lui ai-je demandé à voir l'ordonnance pour lui acheter ses médicaments, elle refusa spontanément en disant qu'elle voulait de l'argent», raconte encore Farid. Des dizaines d'autres témoignages renseignent sur ces pratiques de mendicité de nouvelle tendance et qui prend sans cesse de l'ampleur dans la plupart des grandes villes de la wilaya de Tizi Ouzou.