La Maison-Blanche a mis en doute, hier, le bien-fondé de la décision de l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo de publier des caricatures potentiellement choquantes pour les musulmans, tout en soulignant que rien ne pouvait justifier la violence. «Nous sommes au courant du fait qu'un journal français a publié des dessins représentant un personnage ressemblant au Prophète Mahomet et, évidemment, nous avons des questions sur le jugement qui a conduit à publier de telles choses», a déclaré le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney. «Nous savons que ces images seront très choquantes pour beaucoup de gens» et pourraient provoquer des réactions violentes, a expliqué M. Carney lors de son point de presse quotidien. «Mais nous avons parlé régulièrement de l'importance de protéger la liberté d'expression, qui est inscrite dans notre Constitution. Autrement dit, nous ne nous interrogeons pas sur le droit de telles choses à être publiées, simplement sur le jugement qui a présidé à la décision de les publier», a ajouté le porte-parole. Alors que des pays arabes et musulmans sont le théâtre de manifestations parfois meurtrières contre des intérêts américains et occidentaux depuis plus d'une semaine suite à la mise en ligne d'extraits d'un film islamophobe produit aux Etats-Unis, M. Carney a une nouvelle fois affirmé, hier, qu'«aussi choquantes que ces (publications) puissent être, elles ne justifient en aucun cas la violence».