Réceptionnés depuis plus de trois années aujourd'hui, les locaux à usage professionnel de Misserghine offrent toujours le même spectacle sinistre. A ce jour, ces locaux n'ont pas été exploités pour diverses raisons. Dans ce cadre, on apprend qu'une opération d'annulation des décisions d'attribution des locaux qui n'ont pas été exploités à ce jour sera lancée prochainement. Au niveau du quartier Si Rabeh, les 30 jeunes bénéficiaires de ces locaux affichent beaucoup de frustration et disent qu'ils voient leurs rêves tomber à l'eau. Le cas de ces locaux n'est pas unique. Au niveau de la wilaya d'Oran, comme partout ailleurs, des dizaines de millions de dinars ont été investies pour la circonstance, mais ni la réalisation, ni encore moins l'attribution de ces locaux n'a été à la hauteur du programme présidentiel. Beaucoup de tares et d'incompatibilités apparaissent au grand jour et au fur et à mesure. Des locaux souvent excentrés des agglomérations, à structures étagées du genre bazar commercial, dans la plupart des cas ne disposant ni de VRD, ni électricité, ni toilettes, ni aménagement extérieur et encore moins la sécurité. L'entretien et le gardiennage des lieux font aussi défaut et ce, par manque de financement mais surtout par enchevêtrement des prérogatives et des responsabilités. Sans oublier, bien sûr, l'ambiguïté quant aux modalités de la mise à disposition de ces locaux à usage professionnel et artisanal aux chômeurs promoteurs éligibles puisque la plupart des locaux réalisés dans le cadre de ce programme sont implantés dans des endroits isolés. Toutefois, personne n'y peut rien et nombreux sont parmi ces magasins qui ont tout simplement été délestés de tout ce qui est transportable, portes, fenêtres, grilles extérieures. Une situation pénalisante, affirment les bénéficiaires. Certains d'entre eux ont été sollicités pour le remboursement du prêt contracté auprès de cet organisme en vue de l'équipement de leurs locaux.