Une langue vivante, savante, n'est autre qu'un dialecte enseignable, c'est-à-dire qui s'écrirait orthographiquement ! Le dialecte s'agira de toute langue réduite à un moyen de communication qu'une communauté d'individus, une ethnie quelconque, une nation peuvent employer pour s'exprimer sans trop recourir aux gestes. Un dialecte, quelqu'en soit la force sociale, la force économique ou la force militaire de la communauté, de l'Etat qui l'emploie, ne saura, ne pourra rivaliser avec une langue savante, une langue écrite orthographiquement ! Les langues scolaires, savantes, orthographiques, telles que le français, l'anglais, ont fait de l'arabe qu'on qualifie audacieusement de « langue » une bouffée, et ce, depuis bien longtemps, car l'arabe n'est structuré, ni oralement ni scripturairement ! En arabe, tout singulier distinct a un pluriel distinct. Tout phonème distinct a un graphème distinct. Les verbes ne sont pas classés par groupes ou catégories. L'alphabet arabe est consonant, syllabique, démuni de voyelles. Le pluriel en arabe n'est pas à partir de « deux » comme en français, en anglais et en ta maziptt. Tout parler qui atteint ce degré de déliquescence linguistique est académiquement considéré inenseignable, donc un dialecte ! Il est vrai que ta maziptt (langue berbère) dans son état actuel, s'écrivant phonétiquement, en employant un alphabet latino-grec, n'est pas aussi brillante scolairement que l'arabe, mais il reste perfectible, et nous l'avons parfait. Mais ta maziptt s'enseignant avec ces caractères universels (latins) du clavier alphanumérique de A à Z et de 0 à 9, s'écrivant orthographiquement, il n'est pas exagéré de dire qu'elle peut bien emboîter le pas au français et à l'anglais. Mais dire qu'on peut écrire cette langue en employant, soit les caractères universels (latins) arabes ou tifinagh, c'est aussi faire dans la tromperie, car seulement des sons métalliques, des aboyis de chiens, des beuglements de vaches, des bêlements de chèvres qui puissent s'écrire dans deux ou plus de deux différents alphabets, mais jamais une langue qui se veut comme telle, respectable ! L'arabe que tout académicien qualifie de dialecte peut être employé pour la production de mélodies vocales, chant et poésie, discours politiques et religieux, ses interlocuteurs et interlocutrices peuvent exprimer leurs joies, leurs douleurs anodines dans ce langage que « langue », mais jamais en faire une « langue » de scolarité ! L'arabe, en côtoyant, en se frottant à d'autres langues, comme le français, l'anglais, ta maziptt, le perse, s'empara de bien des termes de ces langues qu'il arabisa tout à coup, car en arabe, il suffit de précéder tout substantif étranger de ce « herf chemsia » ou « qamariy » (el) pour dire qu'il est arabe ! El banourama ; el bernous ; el bidaghoudjia ; el istaratidjia. La liste est longue des substantifs arabes ? Le moins instruit dira non ! En arabe, il ne saura y avoir de « dictée » à proposer aux élèves ! Et cette hypothétique « imla » n'est qu'un leurre destiné à tromper les naïfs mioches dociles face leurs « moualimine » et « moualimate » qui préfèrent faire dans le parcœurisme outrancier que dans l'application orthographique, car convaincus qu'ils enseignent un dialecte, parce que, l'arabe est justement dépourvu de cette écriture orthographique corrigible et corrigeable qui fait des dialectes des langues ! Académiquement parlé, il ne saurait y avoir de « dictée » dans une « langue » que l'on transcrit phonétiquement ! En arabe, en matière de lecture, aucun élève de tous cycles confondus, ne saura dissocier : 36 pages de page 36 ! Car l'arabe se transcrit de droite vers la gauche pendant que les chiffres sont disposés de gauche vers la droite ! Et 36 n'est pas un pluriel en arabe ! C'est bien que, le « savant » commémoré un 16 avril de chaque année, en l'occurrence Abdelhamid Ben Badis, ne savait pas faire une division à deux chiffres ! Le dialecte arabe, n'étant pas structuré oralement, encore moins orthographiquement, n'est à ce jour qu'un outil poétique, mais pas de classe ! Le parler arabe et ça n'est un secret pour personne, ne s'écrit, ne se transcrit que phonétiquement, consonnemment, et bien sûr, syllabiquement ! Or, dans toute langue qui s'écrirait syllabiquement tout en employant des consonnes et des voyelles, bien des termes, littéraires, scientifiques, technologiques, composés, peuvent contenir jusqu'à trente (30) caractères, en arabe ? Essayons d'aligner trente (30) de ses caractères et faisons semblant de lire, aucun arabe, aucun étranger au parler arabe ne saura déchiffrer ces mots ! Les langues latines, particulièrement le français, et les langues germaines particulièrement l'anglais se sont répandues sur l'ensemble de la planète grâce à leur force orthographique, technologique et scientifique. L'arabe, quant à lui, s'est répandu dans les pays conquis par les Arabes musulmans grâce justement à l'Islam. Ce qui fait dire aux défenseurs de l'arabe, « la langue du Coran, du sacré » (voir M. Rachid Boudjedra dans El Watan du 16 février 2006 page 21). Et, comme le Coran s'apprend oralement, sous forme de récitations, les yeux fermés, la langue dont il est conçu ne saura que suivre ce mode d'apprentissage, mais pas en classe ! Depuis la conquête arabe-Islam en Afrique du Nord au début du septième siècle de l'ère de Jésus, ce continent ne connut aucune école où l'on prodigue un enseignement digne de ce nom, dans aucune langue. Les Turcs qui avaient occupé militairement, une bonne partie du Nord-Africain ne construisirent aucune école où les élèves pouvaient apprendre à résoudre un problème de niveau élémentaire et comportant la moindre opération de calcul ! Suite à la conquête française de l'Afrique du Nord, cette contrée connut un savoir linguistique. Les Nords-Africains, non seulement apprirent à s'exprimer, à travailler dans cette langue, savante et de technologique, mais aussi ont su la maîtriser tout comme ceux qui l'ont comme langue maternelle, ils se mirent même à perfectionner leurs différentes langues ou dialectes grâce justement à la maîtrise du français et de l'anglais ! De 1830 à 1954, aucun soulèvement anti-occupation française ne pouvait réussir, n'avait réussi, ces révoltes ont été trop teintées de religiosité, et ce ne fut pas l'islamité du peuple algérien qui avait été menacé mais, c'est cette algérianité qui fut mise à rude épreuve. N'est-ce pas que tous les martyrs tombés au champ d'honneur entre 1954 et 1962 sont morts sous l'identité de « Français-musulmans' » pour recouvrer notre identité d'Algériens ? Aujourd'hui, tout homme politique qui a besoin du secours de la religion pour gouverner n'est qu'un imposteur, et un imposteur ne doit pas être investi à des fonctions gouvernementales. En 1966, à la création de l'Académie berbère à Paris, la riposte était foudroyante, le pouvoir en place avait opposé « la langue du Coran » à ta maziptt académique. Les animateurs et les adhérents de cette académie refusaient de voir en l'Islam ce cheval de Troie aux entrailles ne contenant que la langue arabe qui nous est imposée constitutionnellement en concomitance avec l'Islam. En 2006, à l'ère atomique, informatique, des sciences et des technologies, et où celle de la lampe à pétrole, du bateau à voiles, et de la loi du Talion ont évolué, on continue de ressasser, sans prendre le temps de rougir, que l'arabe est la langue du Coran, donc elle s'impose de fait à nous qui sommes des « musulmans », et ce, sans pendre, non plus le temps de vérifier que l'Islam n'a pas de patrie alors que l'arabe, en tant que parler, est bien une « langue nationale » propre à l'Arabie et que tout Arabe en dehors de l'Arabie est étranger ailleurs, que tout Algérien en dehors de l'Algérie est étranger ailleurs. Tout Français, tout Anglais, tout Américain, en dehors de son pays est étranger ailleurs, quelle qu'en soit sa religion !