Le réseau routier de la ville de Tamanrasset est dans un état de délabrement avancé. Aucune ruelle n'est épargnée, ce qui n'est pas sans susciter l'ire des automobilistes, contraints parfois de laisser leur voiture au garage et de prendre le bus pour ne pas se ruiner à cause des interminables réparations. C'est la galère au quotidien ! Il suffit de faire un petit tour au centre-ville, censé être la vitrine de la capitale du tourisme saharien, pour confirmer cet état de fait. C'est un véritable calvaire qui préoccupe plus d'un. Aussi, l'on ne cesse de se demander quel est l'itinéraire que pourraient emprunter les responsables locaux pour éviter ces routes truffées de crevasses et ces tronçons parsemés d'ornières et de nids-de-poule. Le spectacle est écœurant et nul ne semble disposé à répondre à cette interrogation ou encore à apaiser la colère des usagers. «La plupart des routes sont impraticables. Sincèrement, on en a ras-le-bol de cette situation qui ne fait que perdurer», déplore un automobiliste. Selon lui, «l'amélioration des infrastructures de base dans cette wilaya, qui s'est incontestablement adjugée un label touristique de renommée internationale, est impérative». Le président de l'APC, Ahmed Benmalek, a, de son côté, assuré que «le problème du maillage routier sera bientôt résolu, puisqu'on a inscrit deux opérations de réfection et de revêtement, cette année, dans le cadre du Plan de développement communal (PCD) et du budget d'équipement, en plus de l'enveloppe allouée à cet effet par la wilaya dont le montant est estimé à 1,3 milliard de centimes. Une opération d'aménagement global est également prévue pour l'année 2013/2014, après l'achèvement de tous les travaux engagés par la direction de l'Algérienne des eaux et Sonelgaz». Cette dernière est, affirme-t-on, clouée au pilori et tenue pour responsable de cette situation catastrophique du fait «des travaux qu'elle aurait engagés sans respecter les clauses des marchés conclus». Rétorquant à ces allégations, le directeur de la distribution d'électricité de la wilaya, Djouadi Mohammed, a tenu à expliquer : «Nous avons réalisé 360 km de canalisations pour le gaz propane. Inévitablement, nous avons touché au réseau routier. Mais la majeure partie des travaux réalisés l'ont été soit sur les trottoirs, soit au bord de la route, hormis quelques traverses qui ont été remises entièrement à l'état initial avec du bitume. Nous jugeons que ce n'est pas une urgence de tout remettre à l'état initial, parce que le réseau doit subir des essais pour s'assurer de sa fiabilité. Ce qu'il faut savoir en revanche, c'est que Sonelgaz n'est pas le seul intervenant et nous ne voulons surtout pas être pointés du doigt et que l'on nous tienne pour responsables du délabrement du réseau.»