Hormis les quelques itinéraires empruntés par les officiels et les hôtes étrangers, les rues et venelles de toute la ville de l'Ahaggar semblent en perpétuel chantier par de continuelles réfections. Le réseau routier se trouve dans un état de dégradation très avancé, ce qui n'est pas sans susciter la colère des automobilistes qui ne cessent de déplorer cette lamentable situation. Il suffit de faire un petit tour aux quartiers El Wiam, Ankouf et la cité 5 Juillet et pis encore au centre-ville pour confirmer cet état de fait. Il est en effet difficile de slalomer entre nids-de-poule, crevasses et ornières qui parsèment toute la chaussée. Dans certains endroits, la circulation automobile est quasi impossible. «Les routes sont devenues presque impraticables depuis le début des travaux de raccordement de la ville au réseau du gaz naturel. Le maillage routier a subi une dégradation frappante accentuée par le laxisme des autorités locales qui n'ont toujours pas trouvé de solutions, ne serait-ce que provisoires, à cette situation qui affecte aussi les piétons, contraints parfois à faire le pied de grue pour traverser la route embourbée et submergée d'eau qui fuit du réseau AEP. C'est dire que les travaux de branchement des conduites de gaz naturel ont été réalisés dans une anarchie qui laisse comprendre qu'aucun contrôle ni suivi n'ont été faits, si l'on tient compte de l'état des routes qui sont, à certains endroits, carrément défoncées. C'est un véritable galère. Un véritable calvaire pour les usagers qui ont à l'emprunter quotidiennement», se lamente un automobiliste. Les usagers sont unanimes à déclarer que «les interminables fuites d'eau qui s'éclatent à chaque pompage ont un effet dominos sur le réseau qui a subi de graves dégradations». Selon l'édile municipal «la dégradation du réseau routier est principalement due au manque de concordance entre les différents intervenants, en l'occurrence l'ADE et Sonelgaz qui effectuent des travaux sans la remise en l'état». Ces travaux, a-t-on constaté, sont réalisés dans une anarchie inqualifiable. Rétorquant à ces allégations, un représentant de Sonelgaz a, lors d'une réunion tenue au siège de la wilaya, expliqué que «la remise en l'état ne se fera qu'après avoir essayé les conduites de gaz de ville mises en place afin d'éviter le double travail.» Au demeurant, il est à signaler qu'à la wilaya, on a assuré qu'une enveloppe de plus de 5 milliards de dinars a été allouée dans le cadre du programme complémentaire de soutien au développement économique. Cette cagnotte, explique-t-on, «est destinée à la réhabilitation des chemins de wilaya et au revêtement de toutes les pistes ainsi que la route reliant Silet à Tinzaouatine sur une distance de 367km».