A l'initiative de la coordination locale de l'Agence nationale de la gestion du micro-crédit (Angem), la Maison de l'artisanat de la wilaya de Tamanrasset abrite, trois jours durant, le premier salon organisé en l'honneur des bénéficiaires de ce dispositif. En présence des autorités locales et du chef de l'antenne régionale de la même institution, le coup d'envoi de cette manifestation a été donné, mardi, dans une ambiance conviviale, agrémentée par le décor enchanteur mis en place à cette occasion où l'on a noté la participation de 50 promoteurs, toutes spécialités confondues, dont l'artisanat, la prestation de services, les travaux publics et l'agriculture. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée dans un climat de joie et de bonheur exprimés par les participants à cette manifestation, première du genre à Tamanrasset, qui se veut être une opportunité pour la promotion du produit local et par delà sortir de l'autarcie qui caractérise l'économie de la wilaya. Cet événement a été l'occasion pour exposer et présenter aux visiteurs ce que les jeunes de la capitale de l'Ahaggar sont capables de faire, quand ils sont accompagnés et soutenus financièrement. «Le dispositif des microcrédits a été initialement créé non seulement pour endiguer l'hydre du chômage, mais aussi pour booster l'économie nationale vers le progrès en commençant par le développement local. Des mécanismes ont été effectivement mis en place, particulièrement dans les wilayas du Grand Sud, Tamanrasset, Illizi, Adrar et Tindouf, afin de multiplier les chances de réussite en faveur des peules, premiers bénéficiaires, du fait qu'ils maîtrisent le terrain et savent pertinemment en tirer profit», a déclaré le chef d'antenne régionale de l'Angem, Chala Mustapha, en marge de la cérémonie. Selon notre interlocuteur, les coordinations sont dotées d'un personnel nécessaire pour accompagner, former et guider les jeunes promoteurs, afin qu'ils puissent concrétiser leurs projets sans tracas et dans un environnement favorable, en tenant compte des mutations économiques actuelles. A la question sur les difficultés rencontrées par les promoteurs au niveau des établissements financiers, soit avant ou après l'obtention du prêt, M. Chala répond en précisant : «Il y a plusieurs textes de loi qui ont été promulgués dans le but de faciliter les procédures d'obtention du crédit demandé. Les banques doivent impérativement lâcher du lest pour soutenir ces jeunes et, par ricochet, contribuer à la mise en application de la politique d'emploi adoptée par le gouvernement, d'autant qu'il existe un fonds de garantie qui prend en charge les prêts contractés en cas de non-remboursement aux échéances prévues.» Revenant aux statistiques obtenues depuis la mise en service de l'agence de Tamanrasset, le coordinateur de la wilaya, Babrahim Abderrahmane, a dressé un bilan faisant état de 4245 dossiers sur les 8519 déposés, qui ont été avalisés quant aux crédits sollicités pour l'achat de matières premières et de 39 dossiers sur les 553 déposés en ce qui concerne les projets dont le montant du prêt ne dépasse pas un million de dinars. Au total 4330 postes d'emploi ont été générés durant cette période. Pour l'année 2012, la commission locale de l'Angem a accordé son précieux aval à 2487 promoteurs dans le cadre des prêts non rémunérés (PNR), dont le montant du crédit oscille entre 40 000 DA et 100 000 DA et à 37 autres pour le financement des projets à un million de dinars. Ce qui a coûté à la trésorerie de l'Angem une somme globale de près de 17 milliards de centimes.