La célébration de la Journée mondiale du tourisme a été particulière cette année pour un groupe de journalistes spécialisés dans le tourisme. Ces derniers ont pris part à un voyage de presse organisé par l'Office national du tourisme (ONT). Au-delà de l'événement, les journalistes ont trouvé le contexte propice pour décider de se regrouper en club de presse. Et pour coller au thème «Tourisme et énergie durable : propulser le développement durable», choisi par l'OMT, on a fait une première escale au complexe des Andalouses, à Oran. La saison estivale étant terminée, il n'est fréquenté que par les Oranais et quelques visiteurs des wilayas limitrophes. Une expérience nous a été révélée : l'utilisation de l'énergie solaire pour chauffer l'eau dans les bungalows à travers des panneaux photovoltaïques installés sur les toits. Un projet qui sera généralisé progressivement. Le but est, bien sûr, de respecter l'environnement, mais aussi et surtout de faire des économies d'énergie et d'améliorer le confort des visiteurs. Un responsable de l'entreprise précise même que l'objectif est «d'échapper à la saisonnalité pour augmenter le chiffre d'affaires». Le complexe a déjà entrepris d'importants travaux de rénovation pour s'adapter aux nouvelles attentes de la clientèle. Un centre de thalassothérapie est envisagé pour surfer sur la vague du bien-être. Les journalistes ont effectué également un déplacement à la plage de Madagh (Boutlélis) qui est éclairée par de l'énergie solaire. La plage est vide en ce temps de rentrée sociale. Seuls quelques jeunes viennent pour respirer le grand air et pêcher à la canne. L'endroit est féerique. Les vagues viennent caresser le sable, laissant filer le temps indéfiniment. Des jeunes viennent rêver jusqu'à l'épuisement. On écoute le rire cristallin des enfants. Le silence efface notre stress… Autre escale : Sidi Bel Abbès. Le lac de Sidi M'hamed Benali, d'une superficie de plus de 38 hectares et situé à 3,5 km de la ville, attire les promeneurs. Outre les activités de détente, de sport et de loisirs que l'on peut exercer autour du lac, on ne peut que conseiller des parties de pêche, puisque les eaux du lac renferment une importante population de carpes argentées, carpes locales, barbeau, gardon et black bass. Le tourisme paysager trouve ici tout son sens. Il est un site écotouristique où se retrouve une importante faune migratoire. En cette journée au soleil voilé, des familles ont choisi de planter leur décor de week-end. Sous une tente improvisée, elles profitent d'un moment d'évasion en buvant du thé chaud. Un des jeunes nous montre une bonne prise de la pêche du jour. «C'est notre endroit de refuge. J'ai monté avec mon ami une petite entreprise et pour nous ressourcer, nous venons ici», déclare-t-il. Une beauté vue du ciel En prenant le départ vers Saïda, nous avons été invités par le comité directeur de l'aéroclub de Sidi Bel Abbès à contempler une exhibition de paramoteurs en vol à l'aérodrome, où l'émerveillement a été total. Nous avons assisté à une parade de paramotoristes dans les airs. Un stage de formation supervisé par des instructeurs français se déroulait à l'occasion. Le paramoteur se présente comme le plus léger et surtout facile à utiliser (facilement transportable dans le coffre de sa voiture). Facilité certes, sans pour autant négliger la constante rigidité dans l'apprentissage de l'envol. Une condition physique moyenne suffit amplement et le seul impératif est de ne pas avoir de problème de déplacement et de pouvoir courir quelques mètres avec un poids de 20 kg sur le dos. L'instructeur, Yves Hélary, a déjà formé de nombreux pilotes paramoteurs en Algérie. Il témoigne pour nous de «la beauté des lieux en Algérie» et de «la grande hospitalité de ses habitants». A Saïda, on découvre la station thermale de Hammam Rabbi à une dizaine de kilomètres de la ville de Saïda, sur l'axe Saïda-Oran. Son site verdoyant ainsi que son microclimat tempéré lui confèrent une réputation de lieu privilégié pour le repos, la détente et la remise en forme. Il est fréquenté par des curistes libres, des touristes nationaux résidents et non résidents, notamment en haute saison, des groupes sportifs en regroupement et stages et des associations culturelles. Il existe deux autres sources thermales, Aïn Skhouna et Sidi Aïssa. Le nombre de curistes a atteint 188 568 en 2011. Mais les deux sources ne fonctionnent que d'une manière traditionnelle. Ce périple s'est terminé comme il a commencé, c'est-à-dire dans la bonne ambiance. Ce genre de voyage de presse est utile, car il permet aux journalistes de prendre conscience du potentiel de notre pays et d'être un véritable relais à la communication institutionnelle. Faut-il rappeler que les destinations touristiques les plus florissantes du bassin méditerranéen (Turquie, Espagne, Maroc, France) s'appuient pour leur promotion sur une presse spécialisée. C'est une tendance lourde dans la communication. Une démarche qui est à saluer et dont on devra prendre de la graine…