300 festivaliers et 11 compagnies sont attendus à Témouchent du 8 au 17 octobre à l'occasion de la 6e édition du festival national de théâtre de marionnettes. Au total, il y aura 40 représentations et trois projections de Garagouz, le film de Abdennour Zahzah dont l'une sera suivie d'un débat avec le réalisateur. Cette édition se caractérise par le fait que sur un nombre record de 20 spectacles candidatés à partir de onze wilayas, il n'en a été sélectionné que huit en provenance de quatre wilayas, soit bien moins que les années passées. Par ailleurs, des deux théâtres d'Etat ayant présenté leurs productions à la sélection, c'est celui du TR Azzedine Madjoubi de Annaba qui a été retenu. A cet égard, le commissariat a estimé que, puisque la question de la quantité a été résolue, il était indispensable de passer à une vitesse supérieure en ne retenant que les spectacles dignes du niveau d'un festival. De même, les troupes non sélectionnées ne l'ont pas été pour la section off. Il a été décidé que les spectacles en hors compétition doivent également être d'un niveau appréciable.De la sorte, pour démultiplier les représentations à travers d'autres espaces en d'autres communes de la wilaya, outre les spectacles retenus à la compétition, il a été fait appel à des troupes qui se sont illustrées par la qualité de leurs spectacles lors de la 5ème édition. Ainsi, le public aura le plaisir de voir ou de revoir Rafik du Petit théâtre de Blida, Siwana de Masrah Ellil de Constantine et Entaaennaslenas du Triangle ouvert d'Oran. Le 8 octobre sera marqué par un spectacle d'ouverture, Le retour de Garagouz, monté par Bensmicha Kada. Ce dernier exposera en outre à la maison de la culture ses 300 marionnettes de son musée Ghenza, des marionnettes de toutes nationalités. On relève que l'affiche de cette édition reprend une gravure datant de la moitié du 19ème siècle. Celle-ci figure une représentation de Garagouz à Alger avant qu'il ne soit interdit par l'administration coloniale. Pour rappel, ce personnage tournait en ridicule l'envahisseur, représentant le diable sous les traits d'un soldat français, une croix ornant son uniforme. Ce clin d'œil à l'histoire répond au souci de relier la manifestation avec la célébration du 50ème anniversaire de l'indépendance.