Les commerçants algériens ferment tôt le soir car ils ont adopté de vieux réflexes hérités des années d'insécurité qu'a vécues l'Algérie. Mais ce n'est pas l'unique raison selon Salah Souileh, secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Trois aspects clés non assurés par l'Etat découragent les commerçants à ouvrir jusqu'à une heure tardive, à savoir l'éclairage public, la sécurité ou encore le transport. «Nos villes sont devenues moches car dès 18h elles deviennent inanimées», insiste Salah Souileh dans un point de presse organisé au siège de l'UGCAA. Saleh Souileh veut sensibiliser les commerçants à travers l'Algérie : « il est temps que les commerçants se solidarisent pour prendre conscience de la nécessité de faire vivre leur commerce au-delà de 18h ». Cette sortie de Salah Souileh se veut aussi et surtout une occasion pour attirer l'attention des pouvoirs publics : «on a demandé une rencontre avec le Premier ministre et nous voudrions bien qu'elle aura lieu afin de lui soumettre nos différentes suggestions et lui parler de nos problèmes». Sur le texte de loi visant à obliger les commerçants à assurer la permanence les jours fériés, le SG de l'UGCAA a déclaré que son union n'a jamais été associée à cela. «Par conséquent nous ne le reconnaissons pas». Sur les prix exagérés des moutons, le conférencier sans être précis évoque la non subvention du fourrage par l'Etat. Il déclare «si l'Etat subventionne le fourrage cela va casser les prix». Rassurant il ajoute «les prix baisseront à quelques jours de l'Aïd car les vendeurs de moutons seront nombreux à la veille de l'Aïd a investir le marché du coup les prix et grâce à la concurrence vont être cassés». Salah Souileh regrette par ailleurs qu'en Algérie n'existe aucun marché de bétail avec toutes les commodités nécessaires. «Du coup à la veille de l'Aïd on voit même des moutons investir la rue Laarbi Ben M'hidi par exemple.» ironise-t-il.