La daïra de Larbaâ Nath Irathen compte plus de 1200 personnes handicapées déclarées aux services de la direction de l'action sociale (DAS), selon l'un des responsables de l'association pour l'insertion des personnes handicapées de la localité. Dès sa fondation en 1990, ce collectif composé de personnes souffrant d'infirmité de leurs membres inférieurs, de sourds-muets et de malades mentaux, vise « l'intégration du handicapé dans la société, son orientation vers des écoles spécialisées et l' accompagnement pour la délivrance de la carte de la personne handicapée », explique A. Achour, très actif au sein de cette association. « Lorsqu'une personne se présente à notre bureau, nous l'aidons pour obtenir l'équipement qui sied à son cas (fauteuil roulant, béquilles et prothèses) », précise notre vis-à-vis. Il déplore aussi « l'insuffisance de l'allocation mensuelle de 3000 DA fournie par l'Etat. Encore que l'aide n'est versée, parfois, que semestriellement ». « Notre grand souhait reste de voir attribué au handicapé un travail adapté à son infirmité et cela est bien meilleur qu'une pension car il y va de la dignité de la personne », lance A. Achour. Au nom de ces centaines de personnes amoindries dans leur santé, il en appelle aux pouvoirs publics pour l'aménagement des accès aux services publics qui, pour l'heure, « restent pour la plupart inadaptés et très incommodants », conclut-il.