Le tribunal de première instance de Tlemcen a rendu son verdict, hier dans l'après-midi, concernant l'affaire de l'explosion de gaz à la cité universitaire Abdelmadjid Bekhi, produite le 20 mai dernier et qui avait causé la mort de sept étudiants et d'une employée de cuisine. Le directeur des œuvres universitaires a été ainsi condamné à un an de prison ferme. Le directeur de la cité, où s'est produite l'explosion et le responsable de la maintenance, ont écopé, quant à eux, de 18 mois d'emprisonnement ferme. Pour rappel, lors du réquisitoire, le ministère public avait requis des peines allant jusqu'à trois ans de prison. Le verdict intervient au moment où les étudiants, des centaines, inscrits à l'Ecole nationale préparatoire, considérés comme l'élite de l'université algérienne (les meilleures moyennes à l'échelle nationale) ferment, depuis deux jours, les portes de cet établissement, situé à Bel Horizon. Personne n'y entre, ni professeurs ni personnel administratif. Même le directeur de l'école a été interdit d'accès. Les mécontents protestent contre les conditions de leur hébergement à la résidence de Mansourah à laquelle ils ont été affectés, au lendemain de l'explosion de gaz à la cité U Abdelmadjid Bekhti. En outre, les protestataires disent observer ce sit-in pour alerter les responsables de l'université et les pouvoirs publics sur leurs «camarades blessés dans cette explosion et qui doivent être logés dans une cité à proximité de l'hôpital et du centre-ville en cas d'urgence». Hier, la force publique est intervenue pour permettre au directeur de l'école et du personnel administratif d'accéder à leur poste.