Des centaines d'étudiants inscrits à l'école nationale préparatoire, considérés comme l'élite de l'université algérienne (les meilleures moyennes à l'échelle nationale) ferment, depuis avant-hier, les portes de cet établissement, situé à bel horizon. Personne n'y entre, ni professeurs, ni personnel administratif. Même le directeur de l'école a été interdit d'accès. Les mécontents protestent contre les conditions de leur hébergement à la résidence de Mansourah à laquelle ils ont été affectés, au lendemain de l'explosion de gaz à la cité U Abdelmadjid Bekhti, au mois de mai dernier, ayant causé la mort de sept de leurs pairs et d'une employée de cuisine. «La nouvelle cité dans laquelle on nous a mis ne dispose d'aucune commodité. Les conditions de vie pour des étudiants appelés à passer de dures années de labeur, ne sont pas réunies…» se plaignent-ils. Dans une lettre transmise au wali de Tlemcen et au directeur de l'office national des œuvres universitaires, ils rappellent que «la situation de nos camarades blessés dans l'explosion de gaz nécessite qu'ils soient hébergés près de l'hôpital et du centre ville, en ce sens qu'ils sont soumis à des contrôles médicaux fréquemment.» Les étudiants, qui ne sont pas près de lâcher du lest, disent entrer dans une grève illimitée jusqu'à leur transfert dans une cité digne de ce nom…