Cette collaboration vise à sceller les liens d'amitié entre l'Algérie et l'Espagne pour leur 50ème anniversaire de relations diplomatiques. Après un premier concert à Alger, c'est à Oran que l'orchestre philanthropique national, accompagné par la soliste Patricia Garcia Gil au piano et dirigé par le maestro espagnol Ignacio Garcia Vidal, est venu vendredi donner un concert riche en émotions au Théâtre Régional d'Oran. Une collaboration musicale avec le concours du ministère de la Culture, l'Ambassade d'Espagne à Alger et l'Institut Cervantès d'Oran. Cette collaboration vise à sceller les liens d'amitié entre l'Algérie et l'Espagne pour leur 50ème anniversaire de relations diplomatiques. L'ouverture sera orientale avec «Wahran» d'Ahmed Wahbi revisitée par le compositeur et maestro algérien Rachid Saouli, un morceau qui révélera, sous sa forme symphonique, des émotions chatoyantes, jusque-là insoupçonnables, qui porteront avec élégance la mélodie du registre oranais. L'orchestre rayonnera par la suite dans «Nuits dans les jardins d'Espagne» avec une interprétation qui prouvera encore une fois que la musique du compositeur espagnol Manuel de Falla a de quoi séduire les plus réfractaires à la musique typée. Les trois mouvements on été groupés en deux entités insécables. La première tout à fait autonome sera constituée du seul premier mouvement (Au généralife) suivie de la seconde partie qui regroupe les deux pièces (Danse lointaine) et (dans les jardins de la Sierra de Cordoue) qui s'enchaînent grâce à une transition en crescendo particulièrement subtile, soutenant au dernier mouvement la même atmosphère d'enchantement nocturne, sublimée, cette fois-ci, par des envolées rythmiques inopinées accentuées par le jeu au piano de la soliste espagnole, créant un effet d'éclat qui s'oppose aux sonorités sourdes des deux précédents mouvements. L'orchestre aura été sublimé par l'originalité de la technique pianistique qui a coulé naturellement et sans effort dans le déroulement orchestral mouvant, ce qui a donné une impression d'improvisation constante. La pianiste gratifiera la partition par son interprétation faisant claquer avec panache les cordes du piano rappelant le jeu de guitare. Pour finir en beauté, l'orchestre jouera avec virtuosité la 4ème symphonie de Schumann qui, étant incontestablement une référence du classicisme, requiert une oreille plus façonnée pour faire apprécier son premier mouvement assez pesant, mais très vite rattrapé par l'élan énergétique du Scherzo et du Finale. L'audience applaudira avec ferveur, une fois les dernière notes volatilisées, tant l'attraction s'était opérée, poussant le chef d'orchestre à revenir à sa baguette et les musiciens à leurs instruments afin de prolonger le plaisir.