Le projet de loi de finances (PLF) sera présenté, aujourd'hui, en séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN). Le débat général s'étalera jusqu'à mercredi prochain ; il sera suivi de l'intervention des présidents des groupes parlementaires puis de la réponse du ministre des Finances, Karim Djoudi, aux interrogations des députés, selon un communiqué de l'APN rendu public hier. Le gouverneur de la Banque d'Algérie présentera aussi son rapport annuel le 29 octobre et son débat se poursuivra jusqu'au 30 du même mois.M. Laksaci répondra ensuite aux interventions des députés. Le projet de loi de finances pour 2013 table sur une croissance économique supérieure à 5%, une inflation autour de 4%, un taux de change de 76 DA pour un dollar, a déclaré M. Djoudi. C'est «une loi de prudence et non pas d'austérité», indiquait encore le premier argentier du pays, en allusion au ralentissement attendu de la croissance des dépenses de fonctionnement. Le PLF 2013 consacre la stabilité budgétaire, à en croire Khelil Mahi, président de la commission des finances et du budget de l'APN. «La loi de finances pour 2013 s'inscrit dans la perspective de la préservation de la stabilité macroéconomique, elle n'est ni une loi d'austérité ni de prudence, mais de stabilité, voire de repos», a estimé M. Mahi, fiscaliste de formation, cité par l'APS. Ce dernier prévoit «une stabilité (de l'inflation, ndlr) à ce niveau à moyen terme en raison de la diminution de l'impact de la hausse des salaires», appelant à mettre sur pied des mécanismes préventifs pour la maintenir à un taux acceptable. Selon lui, les indices retenus (cadrage macroéconomique) ont pris en considération la réalité financière et économique du pays tant au niveau interne qu'externe. Le texte prévoit un recul de 10% des recettes budgétaires et une baisse de 11% des dépenses par rapport à 2012, soit un déficit budgétaire avoisinant les 19% du PIB contre 28% dans la loi de finances complémentaire pour 2012. Ce déficit, estimé à 19% en 2013, «n'est qu'un déficit des écritures» qui est financé à partir du Fonds de régulation des recettes, a souligné M. Mahi, en plaidant pour que la fiscalité ordinaire devienne une source fondamentale dans le financement du budget de l'Etat. Interrogé sur le volume des importations algériennes, M. Mahi a souligné que sa commission est favorable à une «importation utile pour le cycle de production et contre l'importation aléatoire». Dans l'ensemble, les dispositions législatives introduites par le PLF 2013 sont «positives», d'après la commission parlementaire. Aucune nouvelle taxe n'est prévue dans le PLF 2013. Le texte introduit, par ailleurs, des mesures visant à diminuer la pression fiscale, à encourager l'investissement ainsi que la lutte contre la fraude fiscale.