L'initiative des responsables de la Gendarmerie nationale, en organisant une rencontre avec les représentants de la presse au niveau de leur siège, ont démontré une ouverture d'esprit et une disposition au dialogue. Cette approche nouvelle a pour objectif, notamment, de permettre une meilleure fluidité de l'information et l'installation d'un terrain de confiance entre les autorités de l'Etat et la presse locale à Aïn Defla. Au cours de cette rencontre, un bilan des activités de ce corps concernant les mois de juin, juillet et août 2004 a été présenté à l'assistance. Pour notre part, on retiendra celui relatif aux crimes et aux délits divers qui enregistrent une légère recrudescence par rapport à la même période de l'année 2003. Ainsi, il a été enregistré 27 crimes, 320 délits, 287 infractions, 235 arrestations et le mandat de dépôt pour 100 personnes dont 17 de nationalité étrangère. Par ailleurs et à titre de comparaison, on relèvera que, pour le mois de juin 2003, les éléments de la Gendarmerie nationale ont enregistré 6 crimes, 123 délits et 58 arrestations, tandis que pour le même mois de l'année 2004, les mêmes services signalent 12 crimes et 62 arrestations. D'un autre côté, il est utile de signaler que 50 % de ces crimes et délits sont commis par des jeunes désœuvrés, dont l'âge varie entre 18 et 24 ans. On notera que ce sont les villes à forte ou moyenne concentration urbaine qui enregistrent un taux assez élevé de criminalité à l'exemple de Khemis Miliana qui vient en tête avec 31% et El Attaf avec 21%. Néanmoins, d'autres communes situées un peu partout à travers la wilaya et plutôt à caractère rural connaissent également une tendance à l'insécurité, à l'instar de Bir Ould Khelifa (sud-est de Aïn Defla) où on enregistre 17% d'atteintes diverses. Par ailleurs et selon une étude effectuée par les éléments de la Gendarmerie nationale à Aïn Defla, cette situation est due au mouvement massif des populations rurales pour cause d'insécurité au cours de la dernière décennie, de chômage et de misère, conséquences logiques de cet exode, de promiscuité, de déperdition scolaire, bref, de malvie. Toute cette instabilité à tous les niveaux a créé chez le citoyen des troubles du comportement qui se répercutent directement sur l'entourage aussi bien en milieu rural qu'urbain et qui n'épargne aucune catégorie de la population. Cependant, les éléments de la Gendarmerie nationale, par des programmes de prévention, tentent de neutraliser des situations souvent difficiles en déployant tous les moyens disponibles. En résumé, dira un cadre de cette corporation, on peut affirmer que la criminalité à Aïn Defla est moyenne et sans gravité ; toutefois, ajouteront d'autres intervenants, il est souhaitable qu'à l'avenir des rencontres se déroulent entre tous les partenaires sociaux afin de conjuguer les efforts et tout mettre en œuvre pour améliorer davantage les conditions de vie des citoyens et veiller à la quiétude de tous.