En collaboration avec Oprebat et la CNAS, l'Inspection du travail de la wilaya de Annaba lancera dans les prochains jours une vaste opération de contrôle dans les entreprises du bâtiment. Les chantiers seront particulièrement ciblés. Cette action est motivée par ce que d'aucuns qualifient d'échec à Annaba au plan emploi des jeunes mis en application par l'Etat. C'est ce qui ressort des interventions des participants à la réunion tenue ce dernier dimanche au siège de l'Agence nationale de l'emploi de Annaba (ANEM). Y ont participé, les représentants, outre de l'ANEM, de l'Inspection du travail, de la Société indienne Mittal Steel, de la PME/PMI et des chômeurs de la commune de Sidi Amar. A l'exception des élus communaux de Annaba, El Bouni et Chetaïbi, les représentants des 9 autres communes ne se sont pas déplacés malgré l'importance de l'ordre du jour. Lors de cette rencontre, les aspects liés à l'orientation systématique des demandeurs vers l'emploi, à la politique traditionnelle et aux initiatives locales en faveur de l'emploi ont été succinctement abordés. Il a été énormément question de favoriser l'accès des jeunes à une première expérience professionnelle, d'émergence de nouveaux gisements de l'emploi et, via l'ANEM, de la mise en place d'une bourse aux initiatives locales pour l'emploi. « Ces objectifs ne pourraient pas être atteints si les nouveaux règlements en matière de recrutement ne sont pas respectés. C'est le cas dans notre wilaya. Après contrôle, il s'est avéré que sur les 1601 travailleurs embauchés par 400 entreprises publiques ou privées, 856 l'ont été hors du cadre de notre institution », a révélé le responsable de l'ANEM. Cette infraction a valu aux auteurs, dont des entreprises publiques d'envergure, des poursuites judiciaires. Deux cent dix-neuf chefs d'entreprise seront prochainement cités à la barre. Les nouvelles dispositions en matière de recrutement ont fait l'objet d'une intervention des représentants des micro-entreprises. Tout en exprimant leur pleine adhésion à ces dispositions, ils ont tenu à préciser : « Pour nous permettre d'appliquer les nouvelles dispositions, il est nécessaire que l'ANEM ait à sa disposition une main-d'œuvre qualifiée. Or, ce sont toujours des retraités de l'entreprise Sider qui se proposent. » Rappelons que cette nouvelle approche dans le recrutement applicable dans tout le pays est destinée à créer des pistes en faveur du développement de l'emploi. Pour les initiateurs, il ne s'agit pas d'une procédure encadrée par des critères limitatifs mais d'une organisation du marché du travail dans laquelle tout recruteur doit s'inscrire.