Le phénomène de l'émigration clandestine continue de drainer de nombreux candidats et à faire rêver une jeunesse qui cherche un monde meilleur en dépit des risques et de toutes les mesures de contrôle. Dix-huit harraga qui voulaient rejoindre les côtes espagnoles à bord de deux barques de pêche depuis Sidi Lakhdar, situé à 50 km à l'est de Mostaganem, ont rebroussé chemin de crainte d'un naufrage suite aux fortes vagues, a-t-on appris. Ces derniers, après avoir navigué plusieurs kilomètres, ont compris qu'ils ne rejoindront jamais les côtes ibériques. Ces jeunes aventuriers ont quitté la côte de Sidi Lakhdar en fin de semaine écoulée à bord de deux barques de fortune dotées chacune d'un moteur de 30 chevaux. La ruée des harraga vers la péninsule ibérique ne semble ainsi pas prête de s'estomper en dépit de tous les problèmes qu'endurent ces derniers une fois arrivés à bon port et cela sans compter les risques de noyade, et d'ailleurs, ils sont nombreux. Dans une nouvelle tentative contre ce phénomène, les autorités algériennes ont mis en place une cellule de sécurité et de crise, composée des représentants de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie nationale et des gardes-côtes. Cette cellule a été mise en place pour servir de coordination entre les différentes parties. Elle a pour mission, aussi, de dissuader les jeunes de recourir à l'émigration clandestine. Une mission loin d'être réussie pour le moment. Car c'est bien le changement du paysage intérieur, celui de la vie socioéconomique qui est seul capable de stopper ces aventuriers. Le phénomène de l'émigration clandestine continue ainsi à drainer de nombreux candidats et à faire rêver une jeunesse qui cherche un monde meilleur en dépit des risques et de toutes les mesures de contrôle.