Au fur et à mesure que l'échéance qui marque le lancement de la campagne labours-semailles approche (début octobre), inquiétude et certaine tension règnent dans le milieu des céréaliculteurs de la wilaya de Constantine. Un état d'esprit ravivé et attisé presque au quotidien par des rumeurs colportées suite au sinistre causé par la rouille jaune qui a affecté la majeure partie de la production céréalière comptant pour la campagne moissons-battages 2004. Des informations alarmistes font état de stocks insuffisants en semences certifiées au niveau de la CCLS de Constantine. Particulièrement en blé tendre, le plus gravement affecté par le champignon de la rouille jaune. Questionné à ce sujet, Nourredine Bouderbala, directeur de la CCLS pour la wilaya de Constantine, s'est montré très surpris par ce qu'il considère comme de l'intox « du simple fait, tient-il à préciser, que les céréaliculteurs sont bien placés pour savoir que la CCLS dispose d'un stock en semences certifiées largement en mesure de répondre à l'ensemble de la demande qui sera exprimée. Pour l'heure, 85 % des opérations de conditionnement et d'usinage ont été réalisés par nos stations d'El Khroub, de Aïn Abid et d'El Kantara où le personnel a travaillé d'arrache-pied afin que tout soit fin prêt le jour J, c'est-à-dire au début du mois d'octobre 2004. Mon seul souci est que l'essentiel de la demande risque de s'orienter vers les semences en blé dur, de crainte peut-être du spectre de la rouille jaune. » Un risque très minime, estime le responsable de la CCLS de Constantine qui fonde son jugement sur le faisceau des mesures draconiennes prises au plus haut niveau de sa hiérarchie pour éviter un remake du scénario cauchemar de cet été. De plus, ajoutera notre interlocuteur, c'est le directeur général de l'OAIC qui pilotera en personne toute la procédure, en particulier la mise en place et le suivi du dispositif destiné à assurer aux céréalicuteurs des produits fongicides agrés par les meilleurs experts européens. A charge pour ces derniers de les utiliser à bon escient en respectant le cahier des charges. A défaut, nous signale-t-on, les contrevenants se verront exclure des programmes de soutien du FNDA et du FNRDA qui apportent aux agriculteurs une aide plus que substantielle. Pour preuve, rappelons qu'à lui seul le FNRDA a consenti pour les seuls céréaliculteurs de la wilaya de Constantine une subvention de 963 675 708 DA pour le compte de la campagne 2003/2004.