La dernière déclaration du docteur Mohamed Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports, relative à la situation de la Fédération algérienne de handball, laisse planer un doute quant à la véritable gestion de cette affaire. En effet, le ministre a déclaré : «Le MJS n'a été destinataire d'aucune correspondance de la part de la Fédération internationale de handball (IHF), au sujet d'une prétendue ingérence (de son département) dans les affaires de la Fédération algérienne de handball.» Il est d'usage que lorsqu'il y a un au sein d'une Fédération nationale, les instances internationales s'adressent directement au Comité olympique du pays et non à la tutelle ministérielle. Or, il s'avère qu'en date du 19 octobre, le président de la Fédération internationale de handball, Hassan Moustapha, envoie une correspondance au Pr Rachid Hanifi, président du COA, lui déclarant : «Nous avons reçu du président de la FAHB, Djaffar Aït Mouloud, une correspondance concernant l'ingérence du gouvernement algérien dans les affaires internes de la fédération de handball.» Il précisera dans sa missive : «J'aimerais vous informer que conformément à nos statuts, qui ont été adoptés par le congrès ordinaire 2011 de l'IHF, les fédérations membres doivent maintenir leur autonomie pour garder l'affiliation à l'IHF. En cas de violation des articles 7 et 8 des statuts de l'IHF, ainsi que la charte olympique, l'IHF est dans l'obligation de décider de suspendre la Fédération nationale concernée.» Le président égyptien de l'IHF termine sa correspondance par cette phrase très lourde de sens et de menaces : «Je m'inquiète pour l'un des pays arabes, dont je fais partie, je vous écris afin que toutes les mesures nécessaires soient prises pour maintenir et défendre l'intégrité et l'autonomie de la FAHB, en stoppant l'ingérence de votre gouvernement. En tant qu'Africain et Arabe, je vous exhorte à stopper cette violation afin d'éviter que cette affaire ne prenne plus d'ampleur.» Le constat est fait, mais des questions restent posées. Le COA a-t-il transmis au ministre cette correspondance, si c'est non, dans quel but ? Si c'est oui, pourquoi alors, le MJS nie la réception d'une telle correspondance ? Des interrogations qui assombrissent le ciel du handball algérien.