Le jeune Aghiles Hadjou, enlevé le 18 octobre et retrouvé, mercredi dernier, exécuté par ses ravisseurs, a été inhumé jeudi, en présence d'une foule nombreuse, au cimetière du village Aït Illoul dans la commune d'Azeffoun, à 60 km au nord-est de Tizi Ouzou. Des milliers de personnes ont assisté, dans la douleur et la consternation, aux funérailles de la victime. La ministre de la Solidarité nationale, le wali, le président de l'APW de Tizi Ouzou et plusieurs élus locaux de la région, entre autres, ont assisté aux obsèques du kidnappé. Le jeune Aghiles Hadjou, enlevé le 18 octobre, retrouvé, mercredi dernier, exécuté par ses ravisseurs, a été inhumé jeudi, en présence d'une foule nombreuse, au cimetière du village Aït Illoul dans la commune d'Azeffoun, à 60 km au nord-est de Tizi Ouzou. Des milliers de personnes ont assisté, dans la douleur et la consternation, aux funérailles de la victime. Lors de l'enterrement, on a remarqué, parmi la foule, la présence de la ministre de la Solidarité nationale, Souad Bendjaballah, du wali, du président de l'Assemblée populaire de willaya et plusieurs élus locaux de la région. «Je salue le courage des citoyens d'Azeffoun et ceux des communes limitrophes qui se sont mobilisés pour manifester leur solidarité à la famille Hadjou», a déclaré Abdelkader Bouazghi, wali de Tizi Ouzou, qui a souligné que l'affaire de l'enlèvement de Aghiles a été suivie de près par les hautes autorités du pays. «Le Premier ministre en personne a suivi de près l'affaire. Il ne cessait quotidiennement d'appeler pour avoir des nouvelles sur l'otage», a-t-il souligné. Et d'ajouter : «Nous allons redoubler d'efforts en matière de sécurité pour assurer la quiétude de la population.» «Nous remercions tous ceux qui ont manifesté leur solidarité avec la famille Hadjou dans ces moments très difficiles», a lancé un membre de la cellule de crise installée au lendemain du rapt du jeune Aghiles. On a assisté à des moments d'émotion surtout lorsque le cercueil du défunt, drapé de l'emblème national, a quitté le domicile mortuaire à Melata vers le cimetière du village Aït Illoul. Le cortège funèbre était composé de dizaines de véhicules, des membres de la famille du défunt, de ses amis et plusieurs autres présents qui n'arrivaient pas à retenir leurs larmes. A l'arrivée de la dépouille mortelle à Aït Illoul, il était très difficile de se frayer un chemin devant cette marée humaine qui a déferlé sur les ruelles étroites de cette bourgade. Très ému et abattu par la mort de son fils, le père du défunt s'est contenté de répondre aux journalistes par : «Je n'ai rien à déclarer.» Les présents ont fermement condamné l'acte qui a coûté la vie à Aghiles comme ils ont dénoncé le phénomène des kidnappings qui ne cesse d'augmenter dans la wilaya de Tizi Ouzou. Vers 15h, la délégation officielle a quitté la ville d'Azeffoun endeuillée, où la population ne cesse de s'interroger sur les raisons de cet assassinat. «Nous compatissons à la douleur de la famille Hadjou qui, en cette fête de l'Aïd, vient de perdre un être cher. Mais au-delà de cette perte, toutes les consciences sont interpellées pour mettre un frein à cette violence qui a gagné la société algérienne en général et la Kabylie en particulier. Même s'il ne s'agit pas d'un assassinat politique, le pouvoir algérien est mis devant ses responsabilités, car il a laissé la région livrée à elle-même. La violence est encouragée à plus d'un titre. Par ailleurs, nous n'avons jamais cessé de dénoncer cet état de fait», a déclaré Mohamed Ikherbane, sénateur du RCD. De son côté, Saïd Lakhdari, député du FLN, dira : «Notre parti présente ses sincères condoléances à la famille du défunt comme il l'assure de sa profonde sympathie durant cette pénible circonstance. Je tiens à dire que les forces de sécurité ont démontré, une fois de plus, leur compétence et efficacité en arrêtant, en un temps record, les auteurs du drame. La présence des autorités civiles et militaires à l'enterrement prouve que l'Etat s'intéresse à la sécurité du citoyen.» Par ailleurs, rappelons qu'au lendemain de l'enlèvement d'Aghiles, le 18 octobre, à 17h, une cellule de crise a été mise en place par les habitants d'Azeffoun pour arrêter des actions susceptibles d'aboutir à la libération de l'otage, comme l'imposante marche organisée, dimanche dernier, à Azeffoun. Des milliers de personnes ont battu le pavé pour exiger la libération du fils de l'entrepreneur et s'élever contre le phénomène des rapts. Une grève générale avait été également observée le même jour, en guise d'action d'accompagnement à la marche. Un large mouvement de solidarité a été manifesté aux côtés de la famille Hadjou. Mercredi, une grande caravane de sensibilisation et de recherche a été menée par des citoyens qui ont sillonné les communes de la Kabylie maritime dans l'espoir d'exercer la pression sur les ravisseurs et libérer l'otage. Mais le jeune Aghiles a été découvert, en début de soirée, mort assassiné. La nouvelle de ce drame est tombée tel un couperet sur toute la région.