Mis en circulation il y a quinze mois, le train de voyageurs assurant la liaison quotidienne Bechar-Oran, qui avait suscité, dès l'ouverture de son inauguration, l'enthousiasme de la population, est aujourd'hui mis à l'épreuve du temps. Le transport ferroviaire entre la capitale du sud-ouest et la grande agglomération oranaise, dont le trajet dure encore 11 heures (750 km), connaît, ces derniers mois, selon des voyageurs, des perturbations et des immobilisations prolongées en rase campagne pour des raisons techniques. Une situation qui ne manque pas de provoquer naturellement le courroux des usagers pris au dépourvu sans possibilité de restauration. Mais cette fois, le trafic ferroviaire est à l'arrêt pour une autre raison : les intempéries, qui se sont abattues sur la région, la semaine écoulée, notamment à proximité de Béni Ounif, ont endommagé une partie de la voie ferrée, entraînant l'immobilisation du transport par chemin de fer entre le Sud et le Nord. Les eaux pluviales ont débordé d'une rivière et contourné un pont pour inonder à perte de vue une immense surface de masse de terre sur laquelle reposaient les rails emportés par les eaux. Des travaux de réparation de la voie sont en cours depuis une semaine et seront achevés lundi ou mardi prochain et la réouverture de la voie ferrée est prévue dans la même journée, assure-t-on. Mais des critiques fusent déjà sur cette imprévoyance dans la prise en charge par l'expertise des cas similaires et par le groupe d'entreprises ARC (au nombre de quatorze entreprises) intervenant dans la réalisation de la voie ferrée Oran-Bechar. De source officieuse, on annonce l'arrivée, dans deux semaines, du ministre des Transports dans la wilaya pour inspection des travaux de finition de la nouvelle gare de Bechar située au cœur de la ville.