Les risques encourus par les piétons ont été soulevés à maintes reprises. Les habitants de la cité Djamel Abdennacer (Ciloc), et les usagers de la rue Kaddour Boumeddous ne cessent de dénoncer un cadre de vie intolérable causé par les travaux de réalisation du tramway où une véritable anarchie règne dans les lieux depuis plus de trois mois. Outre les nuisances sonores causées par les engins, les riverains déplorent surtout l'absence de mesures de sécurité et le défaut d'aménagement d'espaces pour permettre une meilleure fluidité de la circulation. «L'entreprise italienne Pizzaroti, chargée de la réalisation du projet, n'a pas bien aménagé les lieux, ignorant la situation d'anarchie qui prévaut sur tout le chantier en l'absence de certaines conditions à respecter pour assurer la protection des citoyens», ont déclaré des fonctionnaires de l'inspection de travail, située à proximité du tronçon passant près de l'immeuble Bel Air. Les risques encourus par les piétons dans une zone marquée par une importante activité d'engins ont été soulevés à maintes reprises, surtout que le chantier se trouve à quelques mètres seulement d'une agence postale qui connaît une forte affluence durant la période des virements de salaires. Pour rappel, deux fonctionnaires d'Algérie Poste, exerçant au siège situé dans la rue Kaddour Boumeddous, ont été blessés, le 14 octobre dernier, suite à une chute de rails du tramway d'un engin utilisé comme chariot élévateur. Il s'agissait d'un agent administratif, âgé de 52 ans et d'un facteur âgé de 45 ans. Si le premier s'en est sorti avec des blessures légères, le second a subi une double fracture au niveau des ses membres inférieurs qui l'immobiliseront durant plusieurs semaines. Selon des témoins oculaires, les victimes avaient été surprises par la chute des rails au moment de la traversée du petit passage réservé aux piétons. Par ailleurs, les coupures d'eau sont devenues courantes pour les résidants de certains quartiers du secteur urbain de Belle Vue, qui citent aussi des désagréments dus aux pannes dans le réseau électrique et téléphonique, comme cela a été le cas pour certaines administrations, à l'instar de l'université Emir Abdelkader. Tout en reconnaissant les difficultés rencontrées dans la gestion d'un projet d'une telle envergure en milieu urbain, un représentant de l'entreprise Pizzaroti a affirmé que toutes les mesures ont été prises pour assurer l'avancement des travaux sans causer trop d'ennuis aux habitants. Les travaux de pose des dalles et des rails devront être achevés avant la fin de l'année en cours, selon notre interlocuteur.