Figurant dans le tracé du tramway, cela fait plus de deux ans que les services de l'APC ont procédé au dynamitage des gradins du stade Benabdelmalek, situé en plein centre ville. Ayant pris du retard dans le lancement des travaux puis revu le premier plan (l'idée de faire un parking sous-terrain ayant été abandonnée), l'entreprise italienne Pizzarotti chargée de la réalisation du projet du tramway tente tant bien que mal de finir la réhabilitation du stade. Certes, le stade construit dans les années 1920 par les français sera entièrement rénové et agrandi, pouvant accueillir jusqu'à 7 000 places, mais malheureusement l'aménagement de tout le site n'en finit pas de trainer. Les citoyens, les automobilistes surtout, attendent désespérément la réouverture du stade ou du moins la mise en service de la voie qui longe le stade, car, après l'instauration du nouveau plan de circulation, cet important axe routier qui relie le centre ville aux quartiers ouest de la ville a été interdit à la circulation, en plus de la fermeture de l'ancienne station de bus, l'une des plus importantes de la ville. Quant aux habitants des alentours, ils sont à bout de nerfs, deux ans qu'ils supportent cette longue et pénible épreuve : isolement, bruit et insécurité. «Nous sommes fatigués de subir les ennuis causés par le chantier surtout le bruit. Les ouvriers commencent les travaux tôt le matin, parfois la nuit, accompagnés du bruit assourdissant des engins, nous passons parfois des nuits blanches. Notre quartier était l'un des plus calmes de la ville et aujourd'hui tout le monde le fuit, certains voisins ont même déménagés à cause de cette atmosphère. Nous avons aussi soufferts de l'insécurité les premiers mois, chaque jour ou presque des personnes étaient agressées et aujourd'hui encore, des vols sont signalés au parking qui se trouve à quelques mètres du cabinet du wali.» regrette un habitant de la cité Bel horizon. Par surcroit de malheur pour ces habitants, la fin des travaux n'est pas pour demain au vue de l'état actuel du chantier. Pourtant, les responsables de l'entreprise italienne avaient bel et bien annoncé tout récemment, que d'ici fin décembre le projet sera entièrement livré en dépit des contraintes techniques que Pizzarotti a rencontré. Une promesse encore une fois non tenue, sachant qu'il restera encore des mois avant que l'ouvrage ne soit réceptionné même si les ouvriers de Pizzarotti forcent la cadence ces dernières semaines. Concernant le projet dans son ensemble, les premiers rails ont été posés au niveau de l'Université Mentouri, et les travaux dans les différents points du chantier s'accélèrent de plus en plus, au niveau de la route Ain El Bey notamment. Ces derniers jours, c'est du côté de la cité Bel Air et Ciloc que les bulldozers sont entrés en action, après le petit square de la cité, le tour est venu pour les parkings d'être rasés au dam des habitants. En outre, pour les besoins des travaux, la route a été rétrécit au niveau d'Ain El Bey, ce qui a entraver la circulation routière, des bouchons de plusieurs kilomètres se forment toute la journée. Les autorités locales ont d'ailleurs lancé à maintes reprises des appels à la population pour s'armer de patience, mais jusqu'à quand ?