Les nouveaux responsables de cette institution névralgique auront du pain sur la planche. Après plus de deux années de vacance, le poste de directeur du CHU Saâdna Abdenour de Sétif, pataugeant dans d'innombrables problèmes, sera selon des indiscrétions, occupé par le Pr. Abdelkrim Mehatef (un spécialite en épidémiologie). Natif de la ville, le futur premier responsable de l'établissement sait où mettre les pieds, sachant qu'il connaît bien l'endroit où il a occupé le poste de secrétaire général dans les années 1980. Au vu de la lamentable situation de l'hôpital ne pouvant répondre aux attentes des malades et aspirations des praticiens, la mission du Pr. Mehatef devant s'entourer d'un bon staff, ne sera pas une simple sinécure. La régularisation des salaires des 70 hospitalo-universitaires, recrutés en décembre de l'année dernière, est la première tâche du nouveau directeur général, devant se pencher sur les dossiers des rappels datant de janvier 2008, du logement faisant défaut à bon nombre de praticiens ainsi que les questions de la chefferie des unités et des services, qui demeure encore vacante. Accusant un retard, l'avancement des personnels est l'autre priorité du futur DG devant engager une grande bataille contre les mauvaises conditions de travail, l'insécurité au niveau des urgences médico-chirurgicales, le manque de médicaments et l'absence d'hygiène dans de nombreux services dépourvus de produits de désinfection. La réhabilitation des services, notamment celui de chirurgie générale qui fait pitié, doit être l'autre cheval de bataille du Pr. Mehatef, appelé à régler en urgence le problème de l'hôpital mère et enfant, qui attend la nomination d'un nouveau directeur devant prendre le relais de la directrice, qui vient de jeter l'éponge. L'on apprend que les mauvaises conditions de travail dans la maternité où l'hygiène n'est pas le fort de l'espace, sont à l'origine de la démission. Selon certaines indiscrétions, le manque d'agents de service et de sécurité, est l'autre cause du départ de la directrice, ne pouvant, nous dit-on, gérer l'ingérable. D'après les mêmes sources, la maternité fonctionnant actuellement avec des généralistes et certains gynécologues privés réquisitionnés pour assurer des gardes, tourne avec un agent de service pour 30 accouchements. L'on apprend par ailleurs que plus de 50% des paramédicaux ne pouvant exercer dans des conditions idoines, sont en congé .Comme un malheur n'arrive jamais seul, le spashon et les sachets noirs font défaut à la maternité qui paye les pots cassés des innombrables problèmes gangrenant un CHU qui a besoin d'une armée de gestionnaires, d'argent et d'une … visite officielle.