A la veille de la célébration du 58e anniversaire du 1er Novembre 1954, le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD) tire la sonnette d'alarme quant à la situation qui prévaut dans le pays et appelle au boycott des élections communales du 29 novembre prochain. Le bureau national de ce parti estime que l'Algérie, Etat et société, est en danger. «Le pays entier est hypothéqué par une situation politique explosive ; le terrorisme islamiste continue d'y semer la mort. Les frontières du pays sont de plus en plus permissives au trafic d'armes, et ce, depuis l'effondrement de la Libye, la sécession islamiste du Mali et la poussée salafiste en Tunisie», note cette formation dans un communiqué rendu public hier. Pour toutes ces raisons, il est devenu urgent, selon le PLD, pour toutes les forces démocratiques et patriotiques de se concerter pour trouver ensemble des solutions de sortie de crise afin d'éviter que l'Algérie ne sombre dans le chaos. Au plan national, la grogne de la population ne cesse de grandir et n'a d'égale, regrette le PLD, que l'arrogance des gouvernants. Au chapitre économique, la situation est catastrophique. «Cinquante ans après l'indépendance, le rendez-vous avec le développement est toujours renvoyé aux calendes grecques et le système politique tourne à vide. Le pouvoir croit pouvoir se refaire une virginité à coups d'artifices pseudo-démocratiques. Mais il est impossible de gagner la confiance d'un peuple en lui imposant un tutorat à vie par des élections truquées», soutient le PLD, qui refuse de s'inscrire dans une démarche électoraliste pour ne pas servir de caution à un Etat voyou et appelle les forces démocratiques à boycotter les élections du 29 novembre prochain.