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PARTI POUR LA LA�CIT� ET LA DEMOCRATIE (PLD)
�Pour une Alg�rie r�publicaine moderne et sociale�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 07 - 2012

En mai, des ��lections� l�gislatives, en octobre, des ��lections� communales ! Halte aux mascarades �lectorales ! Le 5 juillet 1962, l�Alg�rie arrachait de haute lutte la l�gitimit� de son existence en tant que nation libre, faisant l�admiration des peuples de la plan�te.
A l�occasion du cinquantenaire de l�Ind�pendance, le PLD rend hommage � tous les martyrs tomb�s au champ d�honneur, et fait le serment de poursuivre le combat jusqu�� l�instauration d�une Alg�rie r�publicaine, d�mocratique, sociale, la�que et solidaire. Cinquante ans plus tard, force est de constater que le message de Novembre a �t� d�voy� et que l�Alg�rie n�est plus que l�ombre d�elle-m�me : elle met en sc�ne un pays en mal de trouver le chemin vers la paix civile, l�essor social et �conomique et la d�mocratie. Sa soci�t� est entrav�e, et n�a d�autre perspective que celle de v�g�ter sous la pression coercitive d�un syst�me autocrate. Au lieu de mettre l�Alg�rie sur les rails de la modernit�, le pouvoir en place n�a qu�une seule obsession : perdurer pour se reproduire. N��taient les immenses sacrifices des Alg�riennes et des Alg�riens, civils et en uniformes, le pays aurait bascul� dans l�Etat th�ocratique pendant la d�ferlante islamiste des ann�es 1990. C�est pourquoi, l�Alg�rie sera �ternellement reconnaissante aux dizaines de milliers de femmes et d�hommes qui ont pay� de leur vie pour sauver la R�publique de la barbarie islamiste. Au lieu de s�appuyer sur l�extraordinaire �lan populaire, le pouvoir a pr�f�r� brader les int�r�ts de la R�publique sur l�autel de la �r�conciliation nationale� et de la �concorde civile� et se sert, comme d�habitude, du pare-feu de la rente pour d�samorcer le m�contentement. Mais rien ne peut cacher la r�alit� peu reluisante du terrain. Le terrorisme islamiste revient avec force et fracas sur la sc�ne politique. Comment peut-il en �tre autrement quand le salafisme est autoris� � tenir un meeting et � mobiliser pendant plusieurs jours pr�s de 3000 de ses combattants sous la f�rule d'un pr�dicateur saoudien � Oum El-Bouaghi ? Et d�aucuns de s�interroger sur les sponsors de ce rassemblement, bourrage de cr�ne collectif et carburant du terrorisme. L�attaque du 15 juin aux Ouacifs en dit long sur le red�ploiement du terrorisme dans le pays et le niveau de son armement. Ses plans sont minutieusement pr�par�s et ses complicit�s sur le terrain av�r�es. Confin� � l�arri�re-pays, il frappe de nouveau dans les centres urbains comme � Bouira et � Ouargla, et conduit ses op�rations � l�arme lourde m�me. Qu�en sera-t-il de la s�curit� des populations pendant le Ramadhan prochain si des mesures draconiennes ne sont pas prises, � moins que le pouvoir ne continue de prot�ger le citoyen, comme il le fait depuis 1996 (!), par le verbiage du �terrorisme r�siduel� ! La corruption, ce mal end�mique, alimente toujours la rumeur publique. Apr�s les scandales de Khalifa, Orascom (Djezzy), Sonatrach, autoroute Est-Ouest�, le pouvoir ne s�embarrasse pas de fouler au pied la loi pour faire b�n�ficier ses amis du Golfe de largesses dans le cadre du gigantesque projet Dounia. Pendant que l�argent coule � flots pour alimenter les pr�ches de la haine, la situation �conomique et sociale se d�grade de jour en jour. Les derni�res augmentations de salaire ont �t� vite rattrap�es par la hausse de l�inflation, et les fins de mois sont dures. La p�nurie g�n�ralis�e du m�dicament paralyse les h�pitaux et met en danger la sant� de la population. Un jeune sur deux environ souffre du ch�mage, et au lieu de cr�er des richesses pour s�inscrire dans une dynamique de l�emploi, l�Alg�rie importe une large partie de ses besoins alimentaires et de consommation. Unique ressource nationale, les hydrocarbures caracolent en t�te de ses exportations �� 98% ! Le pouvoir actuel est incapable de tracer des perspectives de d�veloppement pour le futur du pays, et la croissance �conomique est de la pure fiction. Les r�serves de change, qui s��l�vent � plus de 200 milliards de dollars, risquent d��tre inutiles, et le fond du baril amer d�autant qu�une chute importante des prix du p�trole est annonc�e ! Le monde arabe, au lendemain des r�voltes de ces derniers mois, est dans une crise g�n�ralis�e. Les nouveaux gendarmes de l�Occident (le Qatar, l�Arabie Saoudite et la Turquie) utilisent tous les moyens en leur possession pour imposer un nouveau rapport de force dans la r�gion et y ouvrir plus largement la voie � l�islamisme politique. Ainsi, Erdogan de la Turquie de �l�islamiste mod�r�, intervient directement sur le terrain militaire, comme ce fut le cas r�cemment suite � la violation de l�espace a�rien syrien avec l�aide de ses ma�tres de l�OTAN. L�Arabie Saoudite et le Qatar, quant � eux, jouent de la manne financi�re pour pr�tendument voler au secours des pays arabes en difficult�. En fait, leur objectif est d�all�cher ces derniers par l�octroi de facilit�s financi�res pour les avaler par la suite � la sauce am�ricaine du �Grand Moyen-Orient�. Depuis le 24 juin 2012, date � laquelle ont �t� proclam�s les r�sultats du scrutin pr�sidentiel au Caire, la situation politique de l�Egypte est encore plus incertaine, et son avenir sem� de p�rils. Apr�s avoir d�tourn� � leur profit le cours de la �r�volution�, les Fr�res musulmans, nourris au totalitarisme, ne s�arr�teront pas � mi-chemin. La conqu�te de la pr�sidence, pour eux, n�est qu�une �tape avant d�user de tous les moyens, y compris ceux de la violence, pour accaparer m�thodiquement tous les pouvoirs. Hier, l�Occident portait aux nues les dictateurs de la r�gion, aujourd�hui ses nouvelles marionnettes sont drap�es d�oripeaux islamistes. Il s�en accommode au motif que ses int�r�ts sont pr�serv�s, mais qui peut garantir que cette �pid�mie ne le touchera pas � son tour � un moment o� les voix du fascisme aussi se font de plus en plus entendre dans ses territoires ? On sait que de telles compromissions sont porteuses de dangers gravissimes et peuvent conduire � un retour de flammes sans pr�c�dent. En Alg�rie, aucune le�on s�rieuse n�a �t� tir�e de ces �v�nements. Apr�s des �lections l�gislatives d�sastreuses, marqu�es par des tractations mercantiles, une fraude r�currente et une abstention record, le pouvoir est � l�arrogance et au m�pris et ne tient pas compte du camouflet que vient de lui infliger le peuple. Le 10 mai, seul 1 �lecteur sur 3 s�est rendu aux urnes ! Cette tr�s faible participation aux ��lections� est un d�saveu pour les tenants du syst�me. Elle est significative du divorce profond entre la soci�t� et le pouvoir. En effet, � quoi sert-il de participer aux �lections quand tout est jou� � l�avance et cousu de fil blanc ? En octobre prochain se tiendront les ��lections� communales. Faudrait-il encore une fois que les partis d�mocrates s�y engouffrent ? A moins d�un sursaut salutaire, les appareils semblent s�y pr�parer. Pourtant, le 10 mai a �t� riche en enseignement, et ces derni�res ann�es ont montr� amplement l�inanit� du processus ��lectoral�. En y participant, les d�mocrates ont surtout jet� le trouble dans les rangs des militants, fragilis� les consensus internes et partant, redonn� du poil de la b�te au pouvoir. Les partis d�mocrates en ont �t� �clabouss�s. Les divisions et l�h�morragie des militants s�y sont accentu�es. On ne peut pas impun�ment participer � des �lections truqu�es d�avance et crier haro sur le pouvoir apr�s coup ! La participation r�currente des partis d�mocrates aux ��lections� est en fait symptomatique de l�illusion que le syst�me est incontournable. Les clefs des solutions � la crise sont ailleurs que dans le syst�me. Les ��lections� ne sont qu�un miroir aux alouettes pour le sauver de la disparition. Il est difficile d�admettre qu�un syst�me qui a conduit le pays � la faillite et la banqueroute puisse �tre requalifi� pour conduire les destin�es du pays apr�s un demi-si�cle de gabegie. L�Alg�rie a besoin d�un rem�de de cheval et le temps des marchandages est r�volu. Il est plus que jamais temps de douter s�rieusement de l��quation exclusive qui identifie sans sourciller la sortie de crise � la fatalit� des ��lections�. Les appels � la �r�gionalisation� ne sont pas aussi la panac�e dans un pays o� l�Etat de droit est un horizon � construire. A un moment o� la s�cession a sonn� le glas du Mali, o� la situation au Sahel est aussi pr�occupante que celle de l�Afghanistan, selon les dires m�mes du chef d��tat-major de l�ANP et d�un diplomate am�ricain en poste � Alger, de telles positions risquent de r�veiller de nouveaux d�mons. A la famille d�mocratique de sortir des sentiers battus et de s�engager fermement sur la voie du rapprochement et des �changes pour assurer une transition nationale r�publicaine et d�mocratique au pays. Seule la construction d�une alternative unitaire b�tie sur le socle de principes r�publicains et d�mocratiques est la matrice de tous les possibles.

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