Depuis quelques jours, un groupe de citoyens habitant la commune d'Ighil Ali fait circuler une pétition s'élevant contre la démolition programmée de l'ancienne école des Sœurs Blanches. Pour les besoins de la construction d'un commissariat de police, le choix s'est fait sur ce site qui, aujourd'hui, est dans un état de délabrement avancé. Les signataires du document estiment que les lieux doivent être préservés, car « représentant une page d'histoire du village », alors que les avis contraires disent quant à eux que la priorité va au besoin en infrastructures dans la localité. Elevée au rang de daïra, depuis le dernier découpage administratif dans les années 1980, la localité manque de beaucoup de services et de commodités pouvant répondre aux sollicitations des 16 000 habitants de la circonscription. L'on met ainsi en avant la prolifération de certains fléaux sociaux pour appeler à une présence renforcée des services de sécurité. La bâtisse aujourd'hui visée a été construite en 1913 pour servir d'école aux filles, puis a été transformée, au milieu des années 1970 en une école « islamique » recueillant les élèves recalés. Elle fut enfin affectée à la Gendarmerie nationale, une dizaine d'années après, qui y installa une brigade.